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Re: Bunjin gi.« Réponse : 06-09-2023 15:06 »
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Re: Bunjin gi.« Réponse : 07-09-2023 07:36 »
Non je parlai pas pour toi waoo, j'ai compris ton point de vue, ce que tu voulais dire et je peux comprendre que ...
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Re: Bunjin gi.« Réponse : 14-09-2023 15:24 »
Maintenant que j’ai un peu plus de temps…
Voici un lien sur cette école Keido. https://www.vsana.org/ar-90-the-katayam … l-of-keido Me Uhaku ou Huhaku (Susumu) Sudo est bien connu des amateurs de Suiseki. Cette photo provient de ce site. https://valavanisbonsaiblog.com/2014/11 … t-3-final/ ![]() Voici un article en italien de Massimo Bandera qui reprend ce que dit ce maître à propos du bunjin. https://shakkei.it/tag/uhaku-susumu-sudo/ J'y ai relevé cette phrase. "Certains Japonais pensent qu'il y a une différence entre le « vrai bunjin » et le « style bunjin ». D'autres Japonais considèrent le bunjin comme le seul véritable bonsaï, véritable descendant de l'esthétique zen." Tiens tiens ! ![]() Au vu de cette phrase, il est clair que Me Andô n'est pas le seul à le penser. Il est donc possible que d'autres personnes enseignent le bunjin de la même façon, mais on le verra plus loin. Maître Hamano décède en 1991. Me Ando était tellement apprécié par Me Motosuke Hamano, puis son fils Hiromi qu’ils lui ont permis d'enseigner gratuitement dans le Jardin Toju-en jusqu'en 1999. Malheureusement, Hiromi Motosuke n’a pas le charisme de son père. Aujourd’hui, il devient âgé, il a 86 ans, après avoir enseigné le bonsaï en Europe à l’École de l’Art Bonsaï, il continue de transmettre l’enseignement de Maître Hamano à ceux qui vont étudier dans son Jardin. Des gens comme Kobayashi Toshio, Kyuzo Murata, Tomekichi Katō propriétaire du jardin de bonsaï Mansei-en et son fils Saburo, Toshiji Yoshimura et son fils Yuji, Abe Kurakichi entre autres ont eu une grande influence sur ce qu’est le bonsaï d’aujourd’hui. Tout comme Me Motosuke Hamano propriétaire du jardin Toju en. Il était lui aussi un personnage important dans le monde du bonsaï japonais au 20e siècle. C’était une personne renommée et influente, sa technique et sa philosophie du bonsaï traditionnel étaient reconnues dans tout le Japon. Il était également connu pour être l'un des maîtres les plus stricts. Nul doute que sa personnalité et sa rigueur ont également eu une influence dans l’évolution des styles, des mises en forme ainsi que dans l’art de la présentation. Mais ce n’est pas une seule personne ou une seule école qui ont créé le bonsaï actuel. C’est le fruit d’expositions, de rencontres, de discussions, d'échanges entre un ensemble de personnalités influentes de la fin du 19e siècle jusqu’à la moitié du 20e. Ce sont eux qui ont créé les règles, ou plutôt les conventions actuelles. C'est ce qu'on appelle le bonsaï traditionnel. L’école Hamano avait comme d’autres ses spécialités, mais elles enseignaient ces règles. Le bonsaï a évolué un peu plus rapidement dans la seconde moitié du 19e siècle. Cette évolution c'est encore accélérée durant la première moitié du 20e siècle, mais dans les années 1950, les styles actuels se ”fixent“ ils évoluent moins vite. L’art du bonsaï que nous connaissons aujourd’hui, ses styles, ses formes, son harmonie, son esthétique et son exposition ne datent que des années 50. On est donc très loin de l’idée reçue de règles séculaires comme on les imagine trop souvent. C'est ce qu'enseignaient les grands maîtres à cette époque, c'est ça le bonsaï traditionnel. Le bonsaï évolue moins vite, mais continue d'évoluer doucement pendant la seconde moitié de ce siècle. On doit principalement l’évolution de ces dernières années à des personnes comme Masahiko Kimura à Robert Steven d'Indonésie. Pour les présentations, nous les devons à Me Katayama (malheureusement décédé en 1996) et Me Uhaku Sudo des maîtres dans l'art du keido ainsi qu’à Seiji Morimae spécialiste de la présentation des tokonoma. Me Sudo Uhaku enseigna le bonsai à Seiji Morimae. C'est ce dernier qui a acheté la totalité de la collection de feu Daizo Iwasaki (1032 bonsaï). J'ai eu la chance de visiter son jardin, c'est extraordinaire, un autre monde. https://valavanisbonsaiblog.com/2015/11 … on-part-1/ https://valavanisbonsaiblog.com/2017/05 … ai-garden/ https://www.youtube.com/watch?v=stzVuCYbyok https://www.bonsai-uchikutei.com/g/en.html https://www.m5bonsaiworks.com/morimae-s-cube Il est évident que ces personnalités ne sont pas les seules à faire évoluer le bonsaï. Il y en a encore beaucoup d'autres, des gens comme Abe Kenichi et feu son père avant lui Kurakichi Abe, Kawabe T, Kobawashi K, Suzuki T … et bien d’autres. On l’aura compris que le bonsaï traditionnel dont parle Me Ando date +/- des années 1950. C’est au cours de la seconde moitié du 19e siècle jusque la première moitié du 20e que le bonsaï que nous connaissons s’est mis doucement en place (entre 1850 et 1950). Les choses se sont accélérées dans cette seconde moitié de 20e siècle probablement grâce à l’évolution des moyens de communication et l’amélioration des moyens de transport. Cette évolution est due également aux locomotives de l’époque. Le bonsaï continue d’évoluer, mais beaucoup moins vite puisque les grandes lignes sont tracées. Fin de ce petit l’historique. _________________________ 3e partie: Plaidoyer pour Me Ando. Avant tout, je pense qu’il y a une chose importante à mentionner sur les commentaires qui peuvent parfois être ressentis comme abrupts des élèves de Me Andô. Ces commentaires ont tendance à le faire passer pour quelqu'un de cassant, de dogmatique. Je peux le comprendre, mais je peux vous assurer que celles et ceux qui sont dans cette perception se trompent du tout au tout. C'est tout le contraire. C'est un homme gentil, très cultivé, très agréable, c'est un homme bon. Quand je l’écoutais, il m’a très souvent fait penser à Jean d’Ormesson. Je pense qu’aucun d’eux ou plutôt aucun de nous, puisque je me mets dans le lot, aucun de nous ne parle comme peut le faire Me Andô. Nous faisons part de ce que nous avons appris sans avoir la délicatesse, la finesse du maître pour nous exprimer et surtout pour expliquer. Le bonsaï est sa vie, il a pris chacun de ses élèves sous son aile comme le ferait un grand-père avec ses petits-enfants. Cette photo démontre assez bien ce que je veux dire. ![]() Par exemple, quand il dit qu’un arbre n’est pas un bunjin, il prend la peine de nous expliquer posément pourquoi, toujours de façon positive et s’assure toujours que ce qu’il a voulu exprimé a bien été compris de l’ensemble de ses élèves. De même, quand une discussion naît à la suite d’une explication, il prend toujours le temps d’expliquer de façon attentionnée le pourquoi, les raisons et va jusqu’au bout de son explication avec parfois beaucoup de patience. Jamais il ne nous a dit : “Parce que c’est comme ça”. Jamais il n'a laissé un élève en “panne”. Jamais il n'a dit avec dédain : "Tu as un jardin?" en regardant l'arbre d'un élève. Par contre, je me rappelle avoir entendu à plusieurs reprises ce commentaire d'un ancien n3. À tout cela s’ajoute ici, le fait que l’on communique par écrit, ce qui est toujours délicat quand on a une divergence d’opinions. Je suis convaincu que la plupart de ces polémiques seraient balayées d’un regard, d’un clin d’œil si nous pouvions discuter oralement et de visu. En même temps, je peux comprendre qu'une personne ne l'apprécie pas, on ne peut pas toujours plaire à tout le monde et bien sûr chacun est libre de partager, son vécu, ses raisons, mais ne le condamné pas sans le connaître. Les appréhensions que l’on pourrait ressentir à son égard ne sont pas justifiées. C’est toujours avec plaisir que je partage et partagerai l’enseignement du bonsaï traditionnel de ce grand Monsieur. Ses impressionnantes connaissances dans les domaines de la culture, de la mise en forme ou encore dans celui de la présentation des arbres sont une des meilleures choses qui soit arrivée au bonsaï européen. S’il revenait, en France ou en Belgique, je me réinscrirais immédiatement et je reprendrai le cycle à zéro. Comme l'ont fait plusieurs N3 bien avisés. Ces derniers avaient pourtant déjà suivi les cours avec Me Suzuki. L’expérience de Me Andô et son enseignement nous manquent cruellement. Sa connaissance de l’historique du bonsaï est un cadeau précieux qu’il a fait à chacun de ses élèves. Savez-vous pourquoi ? Parce que toutes ses règles dont on nous rabâche sans cesse les oreilles sont pour la plupart d’entre nous bien compliquées à comprendre et parfois difficiles à mémoriser. Alors qu’elles sont tellement simples, logiques et faciles à retenir quand Me Andô nous les explique en nous donnant les raisons logiques ou historiques de leurs créations. Comme me le disait Michel Sacal : “C’est tellement plus facile quand on comprend le pourquoi des choses.” Je pense que l’enseignant qui donne un conseil en commençant sa phrase par : “La règle dit… ” sans pouvoir en expliquer les raisons fait une énorme faute de pédagogie. Les élèves Monsieur Andô, en France, comme en Allemagne ou en Italie l’apprécient tous sans aucune exception, j’ai pu le constater pour avoir échangé avec bon nombre d’entre eux. Il n’y a que les élèves qui peuvent en parler en connaissance de cause. Il n’y a qu’eux qui pourraient parler de son ouverture d’esprit. Au cours des 8 années de cours, j’ai pu voir qu’on lui présentait des arbres que je n’aurais même pas voulus dans ma poubelle, j’ai vu un arbre dont le poids de la ligature devait largement dépasser celui de l’arbre, c’est véridique. Son commentaire : “Vous avez un bel arbre, mais vous devriez faire en sorte d’utiliser moins de fil.” Puis, il a enchaîné sur les conseils de culture pour cet arbre. Mon souhait le plus cher, c’est que ses élèves partagent son enseignement pour le plus grand bien de tous. Qu’ils gardent en mémoire cette phrase qu’il nous disait : “Partagez ce que je vous ai enseigné et vous progresserez.” Je reprécise encore une fois qu’il n’a jamais dit que son enseignement était le seul valable et n’a jamais prétendu être le seul à enseigner le bonsaï traditionnel. À propos de son enseignement, on a déjà tendance à l’oublier, mais il a été le seul ou le premier à nous parler de ceci. Pourquoi un Yamadori n’est pas présentable en tokonoma. Comment exposer un Yamadori. Comment exposer un kazari dana. Pourquoi on ne met pas de kakémono kakejiku dans un tokonoma. Pourquoi on ne met pas un arbre avec du bois mort dans un tokonoma. Pourquoi on ne met pas un arbre trop gros dans un tokonoma. Il a été le seul à nous parler du : Toriawasé. Shin, Gyo, So. De la différence entre Kusamono et Shitakusa. De l’incidence de la force de Corioli dans la formation des arbres. Du Kazari dana que nous appelions étagère à shohin avant sa venue. À expliquer comment on déterminait le sens d’un chokkan. À nous expliquer que seuls deux styles pouvaient être présentés sur des tablettes dans un kazari dana. À nous expliquer que jitta était un terme générique et qu’il fallait faire une différence entre jiita, mizuita, yatsuhashi et les sunoko. À nous expliquer comment on plaçait les yatsuhashi en expo. À nous expliquer les trois grandes familles de tokonoma et leurs dérivés. Il nous a expliqué pourquoi on n’expose pas des shitakusa en fleurs. Il nous a également donné un cours magistral sur les présentations, les tablettes et les pots. Quelques phrases de Monsieur Andô qui vous permettront peut-être de mieux le connaître. Le bonsaï, c'est 90 % de culture et 10 % de technique, le principal, c'est de maintenir ses arbres en bonne santé avant de vouloir les travailler. On peut prendre des notes et lire, mais c'est en travaillant que l'on apprend le plus. De même, les revues donnent des explications, mais si on n'a pas l'arbre devant soi, on ne peut pas apprendre. Le bonsaï est un monde confidentiel. Au Japon, les techniques de travail sont secrètes, les professionnels les gardent jalousement pour eux et ne les transmettent pas, malheureusement, avec cette mentalité, le bonsaï finira par mourir au Japon. Il faut transmettre cette tradition parce que les pros ne le font pas. Il faut plusieurs générations pour faire un bonsaï, vous êtes une des premières (génération) à obtenir de bons résultats en Europe, vous n'avez pas, comme au Japon, des arbres qui vous viennent des anciens, il vous faut travailler pour les générations futures, bouturez, semez, cultivez … Rappelez-vous que "L'Art est long et la vie est courte." Ceux qui pratiquent le vrai bonsaïdo recherchent la beauté spirituelle et le calme intérieur, ils n'ont aucun intérêt à se montrer voyants Au Japon, il y a moins de feuillus parce qu'ils demandent plus de travail aux professionnels. Le yamadori n'est pas un bonsaï parce qu'un bonsaï se cultive pour être bonsaï dès sa naissance. C'est parce qu'il est travaillé dès sa naissance qu'il est très rare de plier un gros tronc au Japon. Plus on travaille un arbre et plus on l'aime. Un arbre que l'on n’aime pas finit par mourir. Un arbre greffé restera toujours plus fragile, si l'écorce fusionne, le bois lui ne le fait et pas et de ce fait représente toujours un risque de rupture. Une marcotte prend toujours plus facilement sur un arbre jeune. Vouloir marcotter un vieux pin est un pari, mais si elle prend, l'arbre prendra de la valeur. On observe un bonsaï en le regardant d'en bas. L'influence de la Chine sur le Japon à beaucoup d'importance, les moines japonais ont importé la culture de chine, la peinture, la calligraphie … et l'arbre en pot. Si l'arbre en pot nous vient bien de Chine, le bonsaï lui nous vient du Japon, ce sont les Japonais qui ont établi les styles et les règles qui le concernent. L'enseignement au Japon se fait de façon verticale, c'est-à-dire du maître au disciple, et non pas de façon horizontale comme le font chez nous les professeurs envers leur classe. Chaque art a ses écoles : Budo, Ikebana, Kendo, judo, Bonsaï, … Au Japon, on cultive le yin, en Europe c'est plutôt le Yang. Ceux qui pratiquent le vrai bonsaïdo recherchent la beauté spirituelle et le calme intérieur, ils n'ont aucun intérêt à se montrer voyants. Voilà, j’espère que ces quelques mots vous auront permis de connaître un peu mieux Me Andô. Une question au vu de ce qui précède. Quel est le maître qui nous en a apporté autant ? Il m'a fait l'honneur de donner un nom à cet espace bonsaï “Ikoy” parce que c’est un endroit où l’on se retrouve avec soi-même, un endroit qui se prête à la méditation. Chaque jour, je regarde mon jardin en me levant et je le remercie pour son inestimable apport. ![]() Et le soir… ![]() Je pense que notre cher Michel avec son ouverture d’esprit aurait été heureux de le connaître. ![]() ____________________________ 4e partie : E pur si muove ! Nécessaire, mais sans intérêt : Il n’exige rien du tout, il explique, nuance, essaye de faire preuve de discernement, cela te permettrait de passer moins de temps à lancer des polémiques à tour de bras. La seule chose que je l'ai vu exiger, c'est le port de gants blancs quand nous faisions des présentations en tokonoma et là aussi, il en donnait la raison: "Le tokonoma est un endroit sacré, par conséquent, je vous demande de mettre des gants blancs pour installer votre présentation." Je ne vois pas ce que vient faire Tonioù Breizh Izel de Paolig Monjarret dans le cas qui nous préoccupe. ![]() Tu es un peu jeune pour tenir une comparaison avec Me Andô. Quand tu auras acquis le centième de ses connaissances dans le domaine du bonsaï, tu pourras peut-être parler de gens sérieux qui étudient les traditions… Mais ce n’est pas demain la veille. On parle du bonsaï traditionnel, celui que Me Hamano lui a enseigné. Enseignement qui lui vient de Tomekichi Katō. Parce que tu en sais plus ? Tu le connais ? Tu as suivi un seul de ses cours ? Tu lui as déjà parlé ? Tu critiques tout sans savoir et crois moi, il n’a pas besoin de s’inventer un passé. Trois choses me le prouvent. La première, j’ai eu deux fois l'occasion de visiter le jardin de Kimura, la première fois c’était avec Me Andô. Le grand Kimura à fait mettre une table dans le jardin pas ses apprentis. C’est lui en personne qui nous a servi des biscuits et le thé, plus tard il est allez nous cueillir des oranges qu’il nous a épluchées. On aurait dit un petit garçon devant Me Andô. La seconde fois, c’était sans Me Andô, Kimura n’était plus la même personne, il nous a clairement fait comprendre qu’on l’emmerdait royalement. La deuxième, c’est ce document sur lequel on trouve la preuve que Me Andô a bien été formé par Me Hamano. https://www.magiminiland.org/Days/TeachersSpread.pdf On peut également y avoir les noms des personnes formées par Me Hamano. Mais bien sûr, il n’y a aucun doute sur le fait que tu t’y connais mieux en bonsaï que Robert J. Baran et William N. Valavanis. La troisième, c'est que j'ai suivi ces cours, je n'ai besoin de rien d'autre pour savoir que 1 c'est un gentleman et 2 que nous sommes tous à des années-lumière de sa connaissance du bonsaï. Une version particulière du bonsaï ??? Parce que tu crois encore que Me Hamano enseignait une version particulière du bonsaï ? Alors qu'il a été formé par le père de Saburo Kato. Va donc dire ça au Japon. Il a toujours dit et je l’ai répété à maintes reprises sa phrase sur les forums : “Je vous enseigne le bonsaï traditionnel ç.-à-d. comme on le faisait dans le temps. Tu es bien sûr le seul à savoir ce que Me Hamano enseignait. Encore une fois, va donc dire au Japon que Me Hamano n'enseignait pas le bonsaï traditionnel. Va expliquer ça à Monsieur Kimura, tu verras, c'est un marrant, il aime rigoler et il a un très bon caractère. Comme je l’ai déjà expliqué plus haut, le bonsaï traditionnel date des années 1950 C’est le fruit d’expositions, de rencontres, de discussions, d'échanges entre un ensemble de personnalités influentes de la fin du 19e siècle jusqu’à la moitié du 20e. Me Hamano faisait partie de ces personnes influentes. C'est ça qu'on appelle le bonsaï traditionnel, Ce sont eux qui ont créé et surtout fixé les règles, ou plutôt les conventions actuelles. Ça résulte bien d'une étude de la tradition du groupe des pratiquants du bonsaï, comme tu dis. Ça n’a rien de factuel et ce n’est pas une version particulière du bonsaï de M. Hamano, c’est le bonsaï traditionnel, comme je l’ai déjà expliqué, Me Andô a été formé par le père de Saburo Katō. LE Saburo Katō, celui qui détient le record de participation en présentant au moins un arbre aux 80 premières Kokufu. Je ne vois pas pourquoi ni comment Tomekichi Katō aurait enseigné une vision du bonsaï traditionnel à toute sa famille et une vision fantaisiste à Me Hamano. De même je ne vois pas pourquoi ni comment Me Hamano aurait enseigné le bonsaï traditionnel à Kimura ou aux Suzuki(s) et une autre version à Me Andô. Lis ce passage “Historiquement, le bonsaï japonais peut être divisé en trois périodes" sur ce cite https://shakkei.it/zuihitsu/bunjin/, L’école Hamano avait comme d’autres ses spécialités comme le travail des pins par exemple, mais elle enseignait bien ces traditions, ces règles, ces conventions. Dans le cas contraire, on ne parlerait certainement pas autant de ces esthètes du bonsaï que sont H Susuki, M. Kimura et S. Suzuki. Comment pourrait-on imaginer dans un monde aussi exigeant, aussi respectueux des traditions qu’était le Japon du début du 20e siècle que Keizo Andô se serait permis d’enseigner autre chose que ce qu’il a appris durant toutes ces années ? Et dans quel but ? C'eut été suicidaire de sa part et ce serait stupide de le croire. Comment pourrait-il en être autrement quand on descend d'une telle lignée ? ![]() Pour quelles raisons se serait-il mis à apprendre aux Européens autre chose de ce qu’il a enseigné tout au long de ces années? Ça n’a pas de sens. Tout cela pour dire une énième fois que quand Me Andô parle du bonsaï traditionnel, il parle de l’enseignement du bonsaï qu’il a reçu de Me Hamano durant des années (de 1977 à 1991) et rien d’autre. C’est le bonsaï comme on le pratiquait durant les années 50. Quand il dit qu’un vrai bonsaï est travaillé dès son plus jeune âge, c’est parce que c’est le plus facile pour former correctement l’arbre et surtout son nebari et son tronc (miki). D’une part, il ne rejette jamais rien à propos de ce sujet et d’autre part, il considère que le yamadori est tout à fait honorable. Il en a d’ailleurs travaillé des dizaines et des dizaines tout au long de ces années de cours, ce qui prouve une fois de plus son ouverture d’esprit. Quand Kimura lui dit qu’il reviendrait rien que pour l’esprit s’il recommence à donner des cours prouve bien que ME Andô est fidèle à ce qu’il a appris. Voici une citation de Me Hamano : “Le bonsaï doit être pratiqué pour soi-même, pour en profiter seul, et non pour aller à des compétitions et se vanter avec d'autres. Le vrai bonsaïdo ne consiste pas à acheter de grands arbres pour les mettre en valeur, mais à cultiver des arbres dès le début, à partir de graines et de boutures et à profiter de leur développement au fil du temps.” Curieux non ? Tel Maître tel Senpai. Je me rappelle d'une autre phrase de Me H. Suzuki, il nous disait : “Vous devez apprendre les règles, les connaître par cœur pour les oublier et y revenir en cas de problème.” C’est de ça que maître Ando parle quand il dit “Je vous enseigne le bonsaï traditionnel.” C’est d’apprendre les règles. Je me rappelle d’ailleurs aussi de sa phrase qu’il disait à la fin du cursus de 8 ans: “Vous avez maintenant les bases pour commencer à apprendre.” Les Maîtres oublient les règles pour créer, ils innovent, ce n’est plus du bonsaï traditionnel, ils le font évoluer, mais ils les connaissent toutes ces conventions. Ils y reviennent... si besoin. Pouvons-nous en dire ou en faire autant ? C’est à chacun d’apporter sa réponse. Il ne s’attribue rien du tout, et encore moins une exclusivité. Tu es, une fois de plus, à côté de la plaque, et tu parles encore sans savoir. Me Andô n’a jamais revendiqué une exclusivité, il informe juste ses élèves sur ce qu’il enseigne, rien de plus. Parler d’escroqueries intellectuelles à son égard sachant pertinemment qu’il ne sera jamais là pour te répondre n’est pas correct. Tu en as encore beaucoup des exemples comme ça ? ![]() ![]() un arbre travaillé dans l’esprit bunjin (bunjin-fu) n’a rien de déshonorant, si on se permet ça, c’est parce qu’on a envie de partager, peut-être bien maladroitement, ce qu’on a appris, rien de plus. Quand il parle de bunjin-fu, il ne sanctionne pas, il met simplement un terme sur les choses À propos de ce qu’on a appris, on l’oublie, mais avant l’arrivée de Me Andô, on mélangeait les termes Kusamono et Shitakusa. Il a expliqué la différence entre ces deux termes. On en a fait part sur les forums et aujourd’hui la majorité des bonsaïka utilisent ces termes à bon escient. Mais là, personne ne parle d’une version particulière du bonsaï de Me Hamano ou de standards étriqués de Me Andô. Bizarre les gens, non ? Ah bon!? C'est donc ça pour toi le respect des autres ? C'est de laisser-faire sans donner d’informations sous prétexte qu'ils ne les ont pas expressément demandées. Drôle de mentalité. Ben pour moi, c'est le contraire, j'informerai plutôt les gens en leur donnant toutes les infos que j'ai sur le sujet pour qu'ils puissent faire leur propre choix en connaissance de cause. Une autre forme de respect serait de ne pas critiquer les personnes que tu ne connais pas. Ce que tu dis est risible et prouve une fois de plus que tu ne connais pas Me Andô. Il n’a jamais fait la morale à qui que ce soit, bien au contraire. Il explique et ne sanctionne jamais. Pendant 8 ans, j’ai eu l’occasion de fréquenter les deux classes de Rouen et de discuter avec de nombreux élèves d’autres classes, leur enthousiasme à propos de lui a toujours été unanime. Tu nous donnes un lien en affirmant que c’est la définition traditionnelle du bunjin. L’as-tu ouvert seulement ce lien ? Parce que si c’est le cas, tu es encore plus décevant que je ne le pensais. Si tu l’avais lu, tu te serais évité de passer pour un rigolo. L’auteur de ton lien utilise d’autres mots, mais dit la même chose que Me Andô, sauf qu’il est moins complet et moins précis. Je reprends ce que disait Me Andô à propos du bunjin et j’y incorpore en rouge la définition de ce lien. Si tu n’essayais pas de démolir une personne qui n’est pas là pour se défendre, tu serais presque amusant. Voici ton lien https://bonsai.shikoku-np.co.jp/word/20 … st-31.html Qui peut se traduire comme ceci : “Bunjin : Une forme d'arbre au tronc fin, légèrement courbé, avec peu de branches et de feuilles, à l'aspect naturel, dépourvu de choses inutiles, mais qui est riche en émotions et permet de capter l'humeur poétique et picturale de l'arbre. Appelé ainsi à l'origine en raison de sa forme d'arbre préférée par les lettrés. Les arbres Bunjin sont très appréciés, mais il faut les laisser pousser pendant de nombreuses années avec des troncs minces et ils sont peu nombreux. Le pin rouge et le pin noir sont des espèces d'arbres typiques.” Rien que cette phrase “ ils sont peu nombreux” aurait déjà dû attirer ton attention. Voici ce que dit Me Andô du bunjin : 1 Un bunjin doit avoir entre 0,80 et 1 mètre, maximum 1,10 mètre. 2 Il doit avoir un tronc rond. 3 Un tronc fin et sans trop de mouvement. au tronc fin, légèrement courbé 4 Il doit avoir une conicité parfaite, le tronc devient de plus en plus fin jusque la cime, le tout sans bosse. 5 Il ne doit pas avoir de jin, ni de shari. Pas de bois mort. Je pourrais y mettre ces mots : dépourvu de choses inutiles 6 Il doit avoir une écorce vieille (mature), fine et de bonne qualité jusqu’au bout des branches. 7 Il doit être placé dans un pot rond et fin (assiette) avec un nebari parfait. 8 La qualité des aiguilles sera naturellement belle car leur aspect n’évoluera jamais. 9 Il aura 3 branches maximum, ses feuilles ou ses aiguilles et son écorce seront de bonne qualité. avec peu de branches et de feuilles, à l'aspect naturel 10 Il devra donner une impression de stabilité. Pour cela il doit avoir un nebari bien étalé dans toutes les directions. Quelques notes de cours: L’esprit bunjin est de supprimer tout ce qui donne un aspect de richesse, de célébrité. dépourvu de choses inutiles Il doit se contenter du minimum pour survivre. C’est le meilleur style pour exprimer le wabi-sabi. C’est la beauté minimaliste. Il est un symbole d’humilité et d’une vie idéale d'homme... ou de femme. est riche en émotions et permet de capter l'humeur poétique et picturale de l'arbre Pas de bunjin double tronc, Me Andô nous disait: “Pas d’enfant, pas de fortune”. Diamètre 5 cm maximum : 1 à 2 cm sur de très, très nombreuses années de culture serait idéal. Me Andô parle de 2 cm sur 200 ans. il faut les laisser pousser pendant de nombreuses années avec des troncs minces. C’est un très bon critère si le vent fait bouger l’arbre. Son écorce fine et sa croissance lente font que Le Pin pentaphylla (goyomatsu) est la meilleure essence pour faire un lettré, mais il y a d’autres bien sûr. On peut faire un bunjin avec des feuillus, j'en ai vu de très beaux avec des érables, mais les conifères sont plus adaptés, car leur durée de vie est plus longue. La culture pour ce style : Pas d’apport d’engrais (le tronc ne doit pas grossir). Peu de substrat. Il sera dans une poterie plate de type assiette. Nanbam Construction : Il faut éviter tout ce qui donne un aspect de richesse, de “célébrité”. On se contente du minimum pour survivre. Pas plus de trois branches. La première branche doit se situer au-dessus du milieu de l’arbre. Constituer une petite motte de terre autour du nebari. Le tronc a une écorce rugueuse avec de fines craquelures qui représentent la vieillesse. Les branches auront de fines ramifications. Je suppose que tu as lu cette phrase de Me Huhaku Susumu Sudo à propos du bunjin. https://shakkei.it/tag/uhaku-susumu-sudo/ “Certains Japonais pensent qu'il y a une différence entre le « vrai bunjin » et le « style bunjin ». ” Bizarre non ? Au vu de cette phrase, il est clair que Me Andô n'est pas le seul à penser qu’il y a une différence entre un bunjin et un arbre travaillé dans l’esprit bunjin. Je vais prendre un exemple aussi déb bizarre que celui de ton copain qui ne mange pas de fromage avant de la viande: ![]() Une fois encore que tu es dans l'erreur la plus complète. Ton lien prouve juste une chose, c’est que Me Andô n’est pas le seul à enseigner le bunjin de cette façon. Ce n’est pas encore assez clair ? Voici autre lien (en anglais cette fois). J'invite tous les passionnés à en prendre connaissance de cet article, il est vraiment intéressant. https://www.bonsaiable.com/blog/literati-bonsai Tu vois, tu as encore parlé sans savoir. Je prendrai toujours la défense de Me Andô, tout simplement parce qu’il n’est pas là pour le faire lui-même. Qu’on l’apprécie ou pas n’a pas d’importance, mais qu’on essaye de le démolir sans le connaître, sans même avoir eu l’occasion de lui parler n’est pas correct. Ça l’est d’autant plus que ces gens-là savent très bien qu’il ne viendra jamais ici pour se défendre. Parler de fausse modestie, de malhonnêteté intellectuelle à son égard révulserait à coup sûr l'ensemble de ses élèves. Une erreur sur le terme n’est pas bien grave, mais donner de mauvaises informations quand on veut faire croire qu’on a autorité pour le faire a pour effet de dérouter le débutant. Enseigner ça en étant censé représenter la Fédé à des conséquences, on le voit ici où l'on parle de coaching... https://coaching-vitalbonsai.fr/bonsai/bassinage/ Et comme souvent, quand on est dérouté on fait tout et son contraire et bien évidemment, les gens s’y perdent. https://vitalbonsai.fr/comment-arroser-bonsai/ Le bassinage, ce n’est pas tremper un arbre dans un bassin. Ça consiste à arroser en pluie fine le feuillage de l’arbre. Pourquoi suis-je vindicatif ? Parce qu’on n’a pas le droit à l’erreur quand on veut donner des leçons à tout le monde et qu’on essaye sans cesse de se mettre en valeur afin d’avoir un ascendant sur les autres. Je dis tout haut ce que pensent bon nombre de personnes tout bas. C’est la raison pour laquelle je préfère de loin un système ou les cadors se sont distingués par leur travail. Voilà ce que j’avais à dire. Cette troisième partie était vraiment sans intérêt, mais j’estime que cette mise au point était nécessaire. Désolé. ![]() N’en déplaise à mon ami Corto que je salue, j’ai bien l’impression qu’avec cette tartine, j’ai écrit le plus long message sur ce forum. ![]() |
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Re: Bunjin gi.« Réponse : 15-09-2023 08:38 »
Il est important qu’un model éducatif soit bien pensé, réfléchi, qu’il y est de la méthode, de la pédagogie, qu’il repose sur des bases solides, des fondamentaux, des valeurs. Il ne faut pas oublier que c’est sur l’individu qu’il agit..
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Re: Bunjin gi.« Réponse : 16-09-2023 00:39 »
Je pensais ne plus répondre, mais si tu me prends à partie, je te réponds avec plaisir une dernière fois. |
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Re: Bunjin gi.« Réponse : 16-09-2023 09:36 »
" On ne fait que du jardinage ", ça c'est une affirmation, c'est le point de vue de certains mais pas de tous, il faut se méfier des généralisations, il faut tout considérer et respecter tout le monde .Peux tu me démontrer celle-ci stp ?
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Re: Bunjin gi.« Réponse : 16-09-2023 19:09 »
je n'ai jamais dit ça.il peut l'être sous certaine forme toutes les formes le sont elles ?
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