C'est sur que c'est un peu casse gueule dans pas mal de coins avec les galets ... Restent quand même des coins tranquilles avec un fond lisse .

Je pense que je vois de qu'elle barre rocheuse tu parles , avec un moulin pas loin , si c'est ça c'est un chouette coin , un beau courant et une bonne fosse ... Je ne l'ai jamais trop pêché a part une fois cette années et je me suis dit qu'il faudrait que j'y aille en début de saison , ça doit stoquer du gros gros fish ce spot

Je crois qu'il y a un guide qui fait des descente avec une barque en bois américaine , il rame , tu pêches ... Ca peut être un moyen pour toi de te faire plaisir sans avoir besoin de jouer l'équilibriste sur les galets

Encore que , en bateau aussi il fait un certain appui sur ses jambes ?

De rien , ça me fais plaisir de partager des photos de cette vallée que j'adore depuis si longtemps. J'ai encore du mal à réaliser que j'y vis désormais  . La tof est prise depuis chez moi .
Le comble c'est que je ne peux pas pêcher chez moi , c'est en réserve Mais on m'a dit qu'elle l'ait bientôt tourner , j'ai du mal à y croire cependant , si les réserve en Dordogne doivent tourner normalement tous les 5 ou 6 ans , celle là je l'ai toujours vu en réserve ... Mais bon , en même temps c'est bien comme ça . On se baigne dans déranger d'éventuels pêcheurs . Si jamais ça ouvre à la pêche , ça risque fort d'être très fréquenté

Hou la , béni des dieux j'en sais rien , j'y crois pas trop à ces machins là...

Au moins 7 ans qu'on la regardait cette propriété, personne n'en voulais , pour les travaux à faire d'une part , la taille du terrain à entretenir . Plus le fait qu'ici la plupart des gens préfèrent vivre en haut qu'en bas

Ca ne m'effraie pas et on a acheté "par cher" , on a de quoi faire faire pas mal de choses ... En attendant on est en mobilhomme et on a choisi de quoi être bien pour être sur place et avoir le temps de voir venir ... No stress... On est pas des stressés de toute manière , on a vendu une maison tout confort a Nantes pour acheter celle là et on est arrives cet été avec notre camion aménagé sans même savoir a époque où on allait habiter en attendant que la maison principale soit habitable ...

Voilà pour la petite histoire perso , juste pour dire que béni des dieux je suis pas sur ... On a juste oser sauter dans le vide vers notre rêve Et ma foi on est bien content d'être là. Moi j'dos que dans la vie si on ose pas , on fait jamais rien , et c'est trop tard

Sacrée tranche de vie . Perso malgré quelques beaux voyages , j'ai jamais vraiment eu envie de construire ailleurs , j'adore notre pays. La plupart de mes amis qui sont partis vivre ailleurs dans le monde étaient plus en moins en fuite a la base , et du coup ils sont tous revenus .Il leur fallait aller voir ailleurs pour comprendre tout ce qu'il y a de génial en France . L'herbe est toujours plus verte ailleurs
Mais je crois que celui qui veut il peut toujours en fait les limites dans la vie c'est souvent celles qu'on se met soit même .

Le pire c'est ceux qui s'en vont vivre dans un autre pays et qui une fois la bas ne fréquentent que des Français expatriés, le grand truc des profs ( j'en connais qq uns )

Comment tu faisais pour te nourrir dans la jungle Kimboto ? T'avais pas des carences alimentaires sur le long terme ?

C'est très difficile d'être autonome, dans la forêt amazonienne.
On n'y manque pas de protéines (chasse et pêche) mais nada question glucides.
Même le sel est complètement absent, les amérindiens, chez qui j'ai passé pas mal de temps, n'ont pas de mot pour le désigner dans leur langue, c'est te dire.
Question carences, c'est effectivement un risque qui justifie qu'on soit en pleine forme physique préalable à cette expérience. J'en ai quand même bien morflé ensuite...
Le voisin (un brésilien ne parlant pas le français) à une demi-heure de pirogue, ça valait environ 6 heures de marche en passant par la brousse, pas la porte à côté.
Je descendais un fois par semaine pour me ravitailler au premier village (café, sucre, huile, bougies, riz, essence pour la pirogue), et aussi voir du monde.
Je vendais bien mes peintures et faisais le guide de brousse de temps à autres. Parfois des américains affrétaient même des visites en pirogue pour m'acheter mes oeuvres.
Pour le reste, un certaine aptitude à la chasse et à la pêche faisait l'affaire.
En fait, à ce moment là, je m'y sentais vraiment chez moi.

Pour illustrer ton propos, clem, les légionnaires adoraient s'arrêter chez moi, quand ils étaient en entrainement de brousse dans mon secteur. Qu'un mec puisse vivre tout seul, comme ça, au milieu du zion, ça les bluffait, car ils ont la culture de l'activité en binôme, au minimum.
C'est vrai qu'il vaut mieux éviter toute blessure dans la forêt équatoriale. C'est valable pour les humains comme pour tous les autre animaux, qui évitent d'instinct toute confrontation physique si elle n'est pas absolument essentielle à la survie.
En plus, les asticots du coin ne sont pas tous les bestioles sympas de nos latitudes, mais souvent ceux de mouches lucidies bouchères, Cochliomyia hominivorax, nommées ainsi par un toubib qui avait observé leur effet dévastateur sur les bagnards. Ces mouches sont attirées par l'odeur du sang et pondent dans les plaies. Ensuite les asticots engraissent en bouffant les tissus vivants, tandis que la blessure attire d'autres mouches et de nouvelles pontes. On termine littéralement étripé par des milliers de vers. J'ai soigné deux chiens de cette saloperie, et je dois dire que c'est le rare moment où je me suis dit que la nature pouvait être cruelle.
Donc, je faisais extrèmement attention à ce que je faisais, mais surtout pour ne rien me casser ou la morsure d'une bestiole venimeuse, puisque je ne pouvais compter que sur moi-même pour m'en sortir.
En théorie, j'aurais pu effectivement faire l'objet d'un documentaire, mais jouer le mowgli solitaire devant toute une équipe de tournage est une idée bizarre qui ne m'a vraiment jamais effleuré. Il ne faut pas se faire d'illusions: tous ces docus sur les sauvages de service sont des montages ficelés avec cabines de maquillage toutes options de l'autre coté de la caméra...
Quand à savoir ce qui est le pire à vivre, comme milieu, un jour j'étais attablé avec un navigateur au long cours (en voilier, j'ai d'ailleurs moi-même habité un catamaran pendant 4 ans, après mon expérience de la forêt) et un alpiniste himalayen, et on discutait de nos expériences respectives, l'un de la solitude des grands larges océaniques, l'autre des sommets glacés de la planète, et moi de mon immense jardin. Ils étaient unanimes pour penser que la forêt était le milieu le plus dangereux et difficile, malgré tous mes arguments pour les convaincre que c'était une merveille extraordinaire à vivre. Rien n'a pu les faire changer d'opinion.

c'est clair, c'est une histoire de vie très particulière, que personne ne connait vraiment, à part qcq rares aventuriers.
J'ai déjà soigné des plaies avec des asticots qui se développent à l'intérieur (vieux chien ou cochon d'inde) mais on a ce qu'il faut pour soigner tout ça (climat tempéré + antibiotiques au choix)

Ta remarque sur le fait que tu te sens chez toi, dans ton élément me rappelle un documentaire sur les légionnaires qui passaient une formation "forêt", en Guyane, réputée la plus dure qui soit. A la fin du documentaire, l'instructeur en chef, un local du coin, musclé comme un athlète de pentathlon, dit exactement la même chose que toi (qu'il se sent dans son élément) et il va ensuite se laver dans le fleuve une nuit de pleine lune quand les stagiaires sont au lit