Mes arbres n'ont que 10 à 20 ans de culture. Ils sont en pleine formation.
J'aborde juste maintenant la culture "douce". Plus de ligature et tailles en mai-juin sur pousses de l'année en train de lignifier.

Murata a la chance d'avoir hérité de son père. Ce n'est pas notre cas.

Ce que je peux dire c'est qu'au bout de 10 - 15 ans de culture on aborde à peine des ramifications tertiaires intéressantes.
Jacques Marty confirme (Ecole Suzuki) que ces jolies ramifications demandent 30 à 40 ans de soins constants.

Pour la défoliation certains grands maîtres Japonais la pratiquent même sur arbres matures, mais toujours à la bonne période de l'année (fin juin chez nous), pas n'importe quand.

Ceci dit Murata est un peu "spécial". Il a sa vision du bonsaï. (qui est extraordinaire)

Cet article est vraiment intéressant, car il fait bien percevoir qu'il n'y a pas UNE manière de cultiver et de former les palmatum, et les autres arbres, d'ailleurs. Il y a des méthodes, des Ecoles, des styles variés, d'un jardin à l'autre.

Et en effet, les palmatum de Murata ne ressemblent pas pas aux palmatum de Shimizu, par exemple (cf France Bonsai 44, entre autres). On sent ici un style très aérien, d'arbres fins, élancés, construits avec peu de branches. Chaque feuille semble avoir l'espace suffisant pour respirer. Ce sont peut-être des arbres travaillés pour être appréciés en feuille, plus qu'en hiver.

On comprend alors que la défoliation (qui a pour fonction de conserver vivantes les branches intérieures, et ainsi de densifier la ramure) ne lui soit pas utile...

Dans l'ensemble, un bon numéro qui paraît vouloir faire oublier quelques articles précédents sans grand intérêt.

tu peux l'imprimer apres. ;D