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Le pin sylvestre, sa culture en bonsai

Au fil du temps et des sujets de discussion lancés sur le forum, nous avons remarqué que la culture en bonsaï du pin sylvestre (Pinus sylvestris) soulevait nombre de questions parmi les amateurs. C’est pourquoi nous avons lancé une enquête auprès de personnes expérimentées comprenant des amateurs avertis mais aussi des professionnels.

Chaque intervenant a d’abord été interrogé sur des critères personnels (météo, localisation, exposition du jardin, etc.) afin que le lecteur puisse remettre les réponses individuelles dans le contexte qui leur est propre. Comme on va le voir, les pratiques peuvent être divergentes, ce qui n’empêche pas chacun de ces passionnés d’avoir d’excellents résultats.
Nous les remercions chaleureusement pour ce partage.


Bruno Auvinet


Nantes (Loire atlantique)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Depuis 1998, année de mes premiers prélèvements.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
Je retiens les principes de base d’un bon substrat : drainage et rétention. J’utilise la zéolithe, substrat volcanique sans arêtes vives. J’exclue l’akadama, c’est une argile qui se dégrade rapidement.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Un climat océanique, avec une pluviométrie égale à Nice mais une humidité plus permanente. Le jardin est exposé au sud-ouest.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Sans aucune protection particulière.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je prélève en amateur 3 à 4 sylvestres par an.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Je prélève des jeunes plants pour en faire des greffons, soit de racines, soit de branches.


Olivier Barreau

Castres (Tarn)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Cela fait 7 ans.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
Chabasai + pierre ponce + Akadama

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Le jardin est exposé au sud / sud-ouest sous un climat tempéré.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
En extérieur, au sol sans protection particulière.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je pratique le prélèvement, la reprise et la formation de mes arbres.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Non.


Jean-Gabriel Becker


Lavernose (Haute-Garonne)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Je cultive des pins sylvestres depuis 17 ans.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
Le mélange adopté qui me convient le mieux, c’est 100% de pumice ou 100% de zéolithe.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Mes arbres sont au sud de Toulouse exposés en plein soleil sans aucun système d’ombrage.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Je ne prends aucune précaution particulière pendant l’hiver.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je prélève mes arbres moi-même, la culture et la reprise de mes arbres me donnent autant de plaisir que la formation et le travail sur mes bonsaïs.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Bien que je pratique un peu de semis, la culture de jeunes plants et d’arbres greffés au sein du club de la prison de Muret, je reconnais que ce n’est pas quelque chose qui me passionne. Avec le recul, je m’aperçois bien qu’un semis de cette année, je ne le verrai jamais en bonsaï établi.


François Gau


Castres (Tarn)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
15 ans.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
60% de pumice ou de pouzzolane, 10% écorce de pin, 30% de graviers.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Le jardin est exposé au nord et ne recoit que 2 heures de soleil quotidien durant l’hiver, sous un climat tempéré du sud-ouest.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Je dépose les pots au sol et je les recouvre de feuilles.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je pratique le prélèvement, la reprise et la formation des arbres.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Non.


Stanislas Hoarau


Albi (Tarn)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Depuis 1990.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
70% d’akadama, 25% de matériau drainant, 5% d’écorce.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Exposition ensoleillée. Climat du sud-ouest.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
A l’extérieur, les pots posés à terre et recouverts d’un film plastique les jours de grand froid.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je pratique le prélèvement, la reprise et la formation des arbres.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Oui, je cultive des semis.


François Jeker


Froeningen (Haut-Rhin)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Plus de 20 ans.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
40 à 50 % de gravier concassé, 40% d’akadama, un peu de pouzzolane, une poignée de l’ancienne terre tamisée, une poignée d’écorce broyée.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Le jardin est exposé en plein soleil du matin au soir. (un soleil d’Alsace...)

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Au premier décembre, après quelques gelées, mise hors gel jusqu’au début mars.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je prélève des arbres pour ma collection personnelle, mais j’achète les arbres destinés à mes stagiaires.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Non.


Thierry Lorillard (Associé à Maria Simoes)


Aix en Provence (Bouches du Rhône)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Pour Maria depuis une quinzaine d’années, tout d’abord en arbre de jardin puis en bonsaï. Pour Thierry depuis 2003, la première année EEBF.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
Pumice et akadama à 50/50 %.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Nos jardins sont situés à Lisbonne et à Aix en Provence.. Plutôt plein soleil pour les deux sous des climats méditéranéens.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Les arbres restent dehors.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je pratique le prélèvement.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Non.


Eric Mousqué


Arbas (Haute-Garonne)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Depuis une quinzaine d’années.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
Essentiellement de la pumice avec un peu d’écorce de pin.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
La pépinière se situe dans le piémont pyrénéen à environ 400 m d’altitude. Donc il fait très froid l’hiver avec des températures négatives fréquentes. Les printemps sont assez pluvieux. Même s’il peut faire très chaud durant les journées d’été, les nuits sont fraiches.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Abrités du vent mais au soleil de manière à ce qu’il fasse dégeler les mottes le cas échéant. A terre pour que la chaleur du sol puisse les réchauffer. Il se méfier des toiles hors-sol de type horticole qui ont pour effet d’empêcher les échanges thermiques entre ceux-ci. Si les températures sont négatives durant plusieurs jours, je paille le tour des pots en laissant le dessus au soleil pour permettre à celui-ci de les dégeler en journée.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je me suis spécialisé dans le prélèvement et notamment des pins sylvestres.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Non.


Walter Pall


Egling-Attenham (Bavière - Allemagne)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Depuis trente ans.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
Une argile cuite utilisée dans l’industrie de la construction à 70% et de la tourbe à 30%.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Mon jardin est exposé au climat continental modéré de l’Europe centrale.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Ils restent dehors au même endroit que le reste de l’année. Je les descends juste des étagères pour les poser au sol. Aucune autre protection.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je prélève moi-même mes pins sylvestres.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Non. C’est une perte de temps.


Michel Sacal


Saint André de Cubzac (Gironde)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Depuis 26 ans, en 1983.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
50 % de Chabasite, 50% de pumice et un peu d’écorce broyée.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Dans mon jardin les pins sont exposés plein sud (plein soleil). Climat océanique doux.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Dehors sans pécautions particulières.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Achat de yamadori prélevés par des professionnels ou amateurs très avertis.
Quelques prélèvements effectués moi-même aussi, mais en petite quantité.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Oui, ce côté culture permet de bien étudier la physiologie des arbres.


Michel Vachier


Fuveau (Bouches du Rhône)

Depuis combien d’années cultivez-vous des pins sylvestres ?
Le prélèvement est ma passion avant même le bonsaï. Je le pratique depuis 15 ans.

Quel mélange avez-vous adopté et qui vous convient le mieux pour rempoter vos sylvestres ?
J’ai utilisé de la pouzzolane avec succès, je l’ai abandonnée à cause du poids au profit de la pumice beaucoup plus légère. Avec des arbres bien établis je conseille le mélange zéolithe - pumice.

Quelle est l’exposition de votre jardin et sous quel climat vivent vos arbres ?
Mes arbres sont tous en plein soleil, l’été sous des ombrières à 80%. En Provence le climat est très chaud l’été avec des hivers souvent rigoureux. Les vents très forts et froids comme le Mistral ou les vents d’Est me préocupent davantage que les températures.

Comment hivernez-vous vos pins sylvestres ?
Dehors sur le sol.Jje dispose sur les caisses des couches de grosse mousse des bois ou des morceaux d’ombière pour ralentir le gel de la nuit.

Pratiquez-vous le prélèvement et la reprise des pins, ou préférez-vous plutôt laisser cette tâche à des spécialistes et vous consacrer à la formation de bonsaï à partir d’arbres déjà repris ?
Je prélève tous mes arbres.

Cultivez-vous des arbres à partir de semis ? de jeunes plants ? d’arbres greffés ?
Non, je ne pratique aucune de ces méthodes de multiplication.

SEMIS ET MULTIPLICATION

Réduisez-vous la racine pivot dès le premier rempotage de la jeune plantule ou préférez-vous étaler l’opération sur plusieurs rempotages ?

  • B. Auvinet Non ,ce n’est pas le but.
  • O. Barreau : Questionnaire non renseigné.
  • J.G. Becker : Questionnaire non renseigné.
  • F. Gau : Questionnaire non renseigné.
  • S. Hoarau : Je coupe la racine au premier rempotage.
  • F. Jeker : Questionnaire non renseigné.
  • T. Lorrillard : Questionnaire non renseigné.
  • E. Mousqué : Questionnaire non renseigné.
  • W. Pall : Questionnaire non renseigné.
  • M. Sacal : Oui, Au bout d’un an au printemps quand l’arbre pousse, puis mi-ombre.
  • M. Vachier : Oui c’est la meilleure méthode pour celui qui pratique ce genre de travail.


Comment hivernez-vous les semis de pins ?

  • B. Auvinet : Les jeunes plants vivent en serre.
  • O. Barreau : Questionnaire non renseigné.
  • J.G. Becker : Questionnaire non renseigné.
  • F. Gau : Questionnaire non renseigné.
  • S. Hoarau : A l’abri du vent mais toujours dehors.
  • F. Jeker : Questionnaire non renseigné.
  • T. Lorrillard : Questionnaire non renseigné.
  • E. Mousqué : Questionnaire non renseigné.
  • W. Pall : Questionnaire non renseigné.
  • M. Sacal : Dehors la première année sous une couche de feuilles, après sans précautions particulières.
  • M. Vachier : Je ne pratique pas les semis, mais il faut les préserver du gel.


Est-il possible de réaliser des boutures de pin sylvestre et si oui par quelle méthode ?

  • B. Auvinet : J’ai essayé : 100% d’échec, donc abandon.
  • O. Barreau : Questionnaire non renseigné.
  • J.G. Becker : Questionnaire non renseigné.
  • F. Gau : Questionnaire non renseigné.
  • S. Hoarau : Je n’ai jamais essayé.
  • F. Jeker : Questionnaire non renseigné.
  • T. Lorrillard : Questionnaire non renseigné.
  • E. Mousqué : Questionnaire non renseigné.
  • W. Pall : Questionnaire non renseigné.
  • M. Sacal : Je n’ai jamais réussi, mais je n’ai jamais bien étudié ce type de culture.
  • M. Vachier : A ma connaissance ce n’est pas possible. Je ne ferai jamais de boutures de pins.


Sélectionnez-vous les bourgeons sur des plants de deux à 5 ans ou bien préférez- vous tout laisser pousser à fond ?

  • B. Auvinet : Questionnaire non renseigné.
  • O. Barreau : Questionnaire non renseigné.
  • J.G. Becker : Questionnaire non renseigné.
  • F. Gau : Questionnaire non renseigné.
  • S. Hoarau : Je laisse tout pousser sur plusieurs années.
  • F. Jeker : Questionnaire non renseigné.
  • T. Lorrillard : Questionnaire non renseigné.
  • E. Mousqué : Questionnaire non renseigné.
  • W. Pall : Questionnaire non renseigné.
  • M. Sacal : Début du travail sur les plants la 3ème année, sauf pour le nebari, chaque année.
  • M. Vachier : Je conseillerais de laisser pousser.


Y a-t-il un intérêt quelconque à effectuer un ou plusieurs mekiri sur des arbres issus de semis de 3 ou 5 ans pour essayer d'avoir beaucoup de branches ?

  • B. Auvinet : Non.
  • O. Barreau : Questionnaire non renseigné.
  • J.G. Becker : Questionnaire non renseigné.
  • F. Gau : Questionnaire non renseigné.
  • S. Hoarau : Je ne pense pas qu’il y ait un intérêt.
  • F. Jeker : Questionnaire non renseigné.
  • T. Lorrillard : Questionnaire non renseigné.
  • E. Mousqué : Questionnaire non renseigné.
  • W. Pall : Questionnaire non renseigné.
  • M. Sacal : Oui sur le thunbergii, rarement sur le sylvestre.
  • M. Vachier : Selon la force du sujet, la quatrième ou cinquième année on peut faire un pincement sur un pin d’Alep et même un sylvestre.



PRELEVEMENTS

Lorsque vous prélevez, conservez-vous la terre d'origine et la motte dans le container ? Complètement, partiellement, ou pas du tout ?

  • B. Auvinet : Les racines sont la zone délicate du sylvestre, il convient de prendre la motte avec le plus de racines possible afin d'éviter le stress. Chaque arbre âgé yamadorisé possède peu de racines et ce, quelque soit sa taille. 4,5,6, rarement plus avec une ou deux grosses, il est nécessaire de toutes les récupérer.
  • O. Barreau : Oui, partiellement.
  • J.G. Becker : Lors des prélèvements, j'essaie de garder un maximum de motte d'origine.
  • F. Gau : Complètement.
  • S. Hoarau : Partiellement.
  • F. Jeker : Partiellement.
  • T. Lorrillard : Très partiellement.
  • E. Mousqué : Je fais en sorte lors du prélèvement quelle soit la plus petite possible. Il est très difficile de donner une règle générale pour la taille de la motte. C'est l'expérience qui guide, avec les différents types d'arbres et de terrain. Toutefois il est impératif de la garder assez réduite pour qu'elle ne se brise pas.
  • W. Pall : Je conserve toute la motte intacte.
  • M. Sacal : Je ne la conserve pas du tout, Sauf motte argileuse très compacte enlevée en plusieurs fois, sur de très gros sujets. Je lave aussi les racines au jet et élimine 100% de l'argile. Jusqu'à présent 100% de succès.
  • M. Vachier : Partiellement. La nature du sol détermine la marche a suivre. Il est impératif de respecter avant tout la plante et de ne pas lui retirer trop vite son substrat d'origine.


Si vous la conservez, en combien de fois (rempotages) la réduisez-vous pour que l'arbre soit dans un substrat complètement sain ?

  • B. Auvinet : Le premier rempotage sera celui du nettoyage de la motte ou j'enlève la quasi-totalité de l'ancien substrat. Cette opération se fait au printempsde sa 4 ème année, voire 3 ème année pour les arbres les plus vigoureux.
  • O. Barreau : Au premier rempotage, tout en conservant les petites mottes restant accrochées aux radicelles.
  • J.G. Becker   Il est rare de supprimer la motte lors du premier rempotage. Il en faut deux, voire trois dans certains cas. C'est surtout l'arbre qui commande. Bien sûr qu'il est possible de le faire lors d'un premier rempotage, mais je reste sur le principe d'un risque minimum.
  • F. Gau : Toute la terre d'origine est enlevée au premier rempotage.
  • S. Hoarau : En une fois, mais après 2 ou 3 ans de container.
  • F. Jeker : L'opération s'échelonne sur 5 à 7 ans après le prélèvement.
  • T. Lorrillard : En 2 ou 3 rempotages suivant l'état de l'arbre.
  • E. Mousqué : C'est l'arbre qui commande en fonction de sa vigueur. Après 2 ans environ j'enlève toute la motte d'origine sans laver les racines. Je mets le tout dans un substrat composé de pumice et d'écorce de pin.
  • W. Pall : L'opération s'échelonne sur environ 3 rempotages.
  • M. Sacal : Deux rempotages.
  • M. Vachier : Entre 5 et 8 ans.



Fertilisez-vous l'arbre la première année du rempotage ? Légèrement ? Pas du tout ? Pour quelles raisons ?

  • B. Auvinet     L'arbre va d'abord tenter de maintenir son feuillage en vie, qui par photosynthèse régénéra son système racinaire à partir de l'automne ; l'apport d'engrais au printemps ne sert donc à rien. Une fois la survie assurée, j'arrose le feuillage avec de l'eau enrichie d'engrais dont les oligo éléments vont permettre d'assurer le relais vers les racines.
  • O. Barreau      J'utilise un stimulant racinaire + un engrais pour que l'arbre en ait à sa disposition s'il en a besoin. De manière normale sans excès surtout avec du chimique.
  • J.G. Becker     Je ne suis pas du tout d'accord avec le principe de ne pas fertiliser lors de la première année. Il faut bien expliquer les choses afin de comprendre. Je prélève entre 800 et 1200 mètres dans les Alpes et uniquement dans de l'argile jaune d'une épaisseur  de 20 à 30 centimètres, Nous avons ensuite de l'argile verte où les racines ne pénètrent quasiment pas. A cette altitude en été, il fait très chaud et sec, et en hiver il fait très froid avec de la neige. J'ai longuement étudié les pins sylvestres sur place afin de les comprendre. En hiver ils vivotent au ralenti donc pas de problème, ni avec le froid, ni avec la neige, ni avec la pluie intense quand il y en a. Par contre en été quand il fait très sec et que les grandes racines (pivots) sont à 20 cm sous une terre très sèche et craquelée, qu'il n'y a plus une goutte d'eau, voire même plus d'humidité, les pins ont développé des radicelles autour du nébari (collet), très peu et de la taille d'un cheveu, alors que sur d'autres sites je ne les trouve pas, il y a juste les grandes racines. Ces petites racines très fragiles récupèrent la brume matinale qui suinte le long du tronc en été et cela suffit à faire survivre le pin sylvestre, certes rabougri, bonsaïfié, mais c'est du bonheur pour les bonsaïka que nous sommes. Donc me revoilà avec ma motte, mes radicelles très fragiles, surtout ne pas bouger l'arbre dans la motte afin de les préserver, toutes les autres grosses racines et pivots ayant été coupés, le processus d'été de survie par les radicelles doit être enclenché en automne cette fois après le prélèvement et pour cela j'aide l'arbre au maximum avec un programme de fertilisation intensif. C'est pratiquement une perfusion intraveineuse d'engrais. Sur 5 semaines, j'utilise du fertil-océan, du 10 52 10, de l'OE 70, du superthrive, du 20 20 20, et de l'engrais organique en granulés, en arrosage et en foliaire. Mon engrais de base étant le fertil-océan. J'ai travaillé avec des labos. Tout le monde s'accorde à dire que ce n'est pas logique, mais vu la taille de mes pins prélevés et mon taux de réussite, tout le monde dit : ne changez rien. Je rempote mes pins avec la motte dans un mélange de 50% de sable et terreau avec une énorme rétention d'eau. Illogique mais ça marche. Je précise que c'est ma méthode de prélèvement avec cette argile et ce style de pins sylvestre, avec d'autres sujets de pins sylvestres je change de méthode.
  • F. Gau : Oui, Légèrement avec de l'organique à base de guano et d'arrêtes de poisson 3/3/4.
  • S. Hoarau : Je ne fertilise pas : le substrat de rempotage est suffisamment riche pour la première année.
  • F. Jeker : Je ne donne la première année que de l'engrais foliaire. Les années suivantes, de l'engrais organique faiblement dosé.
  • T. Lorrillard :  Nous fertilisons d'abord pour l'émission des racines et après quand l'arbre reprend de la vigueur (1 ou 2 ans après le prélèvement) nous appliquons un plan de fertilisation adapté à l'arbre et à ce que nous souhaitons en obtenir.
  • E. Mousqué :  Je fertilise l'arbre une fois rempoté, plusieurs mois après. S'il a été prélevé au printemps je le fertilise à l'automne suivant et s'il a été prélevé à l'automne, je le fertilise au printemps suivant. J'utilise uniquement un engrais organique en boulettes bien équilibré.
  • W. Pall : Je fertilise immédiatement après le prélèvement et je cultive l'arbre exactement comme les autres par la suite.
  • M. Sacal : Je ne fertilise pas du tout pour laisser les fines radicelles s'établir sans risque.
  • M. Vachier : Je fertilise la première année mais légèrement, ayant eu des échecs à trop fertiliser.


Placez-vous vos arbres récemment prélevés en serre ? Si oui pour quelles raisons ? Une atmosphère humide est-elle souhaitable et la vaporisation conseillée ?

  • B. Auvinet    Une fois, le prélèvement effectué, les racines n'absorbent plus l'eau, et ce tant que l'arbre n'aura pas repris. Il faut les protéger des pluies et contrôler l'arrosage, la serre est une bonne alternative si l'on en possède une. La lumière, la chaleur et l'ensoleillement sont une nécessité pour la photosynthèse du feuillage. Réunir ces trois facteurs est gage de réussite.
  • O. Barreau : Non, directement en extérieur avec une atmosphère humide sans excès, provoquée seulement par une vaporisation importante.
  • J.G. Becker : Mes arbres sont placés à l'extérieur (pour les prélèvements d'automne) avec un arrosage automatique dans une atmosphère la plus humide possible, ombrés pour les prélèvements de printemps avec un arrosage automatique en forme de brume et toujours dans une atmosphère très humide.
  • F. Gau : Une atmosphère humide est souhaitable et la vaporisation conseillée.
  • S. Hoarau : Je n'ai pas de serre, mais se serait l'ideal. Une atmosphère humide serai aussi idéale avec brumisation.
  • F. Jeker : Non, pas pour les sylvestres.
  • T. Lorrillard : Oui... mais attention : cela peut "prolonger" un arbre moribond.
  • E. Mousqué : Pour les pins sylvestres je pense que ce n'est pas nécessaire. Il faut préciser que j'ai une hygrométrie très élevée. Peut-être que cela serait utile dans une région sèche.
  • W. Pall : Je les laisse à l'extérieur. Ce serait certainement mieux en serre, mais je n'ai pas assez de place dans la mienne.
  • M. Sacal     Vaporisations fréquentes conseillées. Une serre chaude, ombrée, avec 100% humidité en protégeant le substrat favorise la reprise. Mais il faut être équipé !
  • M. Vachier : Non, je ne les place pas en serre. La vaporisation est conseillée.



Dans le cas de prélèvements en substrat hétérogène (motte d'origine entourée de substrat drainant), laissez vous sécher complètement l'intégralité du substrat avant d'arroser à nouveau ?

  • B. Auvinet : Les nouveaux substrats ne permettent plus la stagnation ; alors si vous avez correctement garni votre motte de substrat drainant, votre risque est nul.
  • O. Barreau : Non. En règle générale, je laisse sécher le substrat sur une moitié de la hauteur totale du pot.
  • J.G. Becker   La motte d'origine étant dans un substrat à forte rétention d'eau, je ne laisse jamais sécher. Le tout est arrosé tous les soirs automatiquement. L'argile d'origine ne doit surtout pas sécher.
  • F. Gau : On arrose en ne tenant compte que du substrat drainant que l'on laisse sécher en profondeur. Selon sa composition, la motte d'origine peut ne pas sécher.
  • S. Hoarau : Oui car le substrat d'origine est souvent composé de terre qui sèche plus lentement que le substrat drainant.
  • F. Jeker : Non. Je laisse sècher seulement en surface.
  • T. Lorrillard : Il n'y a pas de vérité. Le facteur géographique est important.
  • E. Mousqué    Non je ne le laisse jamais sécher complètement car, avec de l'argile comme motte d'origine, il devient alors difficile de la mouiller surtout si le substrat autour est très drainant.
  • W. Pall : J'arrose tous les jours de toutes façons.
  • M. Sacal : Contrôle strict de la motte. Oui il faut laisser sécher la motte.
  • M. Vachier : Non pas complètement. Cela reste un point délicat, Il faut surveiller le point de séchage de l'argile.


ARROSAGE ET EXPOSITION

Protégez-vous les pots des longues périodes de pluvieuses de l'automne au printemps dans le cas où ce climat vous concerne ?

  • B. Auvinet : Oui, pour les prélevés jusqu'à leur reprise.
  • O. Barreau : Non, sauf si l'arbre est affaibli ou malade.
  • J.G. Becker   Pour les bonsaï établis donc rempotés dans un substrat très drainant, j'arrose avec un système automatique tous les soirs, je supprime cet arrosage en hiver lorsqu'il pleut beaucoup.
  • F. Gau : Oui.
  • S. Hoarau : Non.
  • F. Jeker : Non.
  • T. Lorrillard : Des substrats très drainants répondent à ce problème.
  • E. Mousqué : Non.
  • W. Pall : Pas du tout. Dans des substrats bien drainants, l'excès d'arrosage est impossible.
  • M. Sacal : Oui, en cas de pluviométrie excessive plusieurs jours de suite.
  • M. Vachier : Non pas chez moi dans ma région. Mais il faut le faire, c'est une bonne précaution.


Dans un substrat drainant, vérifiez-vous que le substrat soit bien sec très profond (au moins 5 cm sous la surface) avant de ré arroser ?

  • B. Auvinet : Non, jamais.
  • O. Barreau : Cela dépend de la hauteur du pot (sec plus ou moins à sa moitié).
  • J.G. Becker : Non je ne contrôle pas mon substrat.
  • F. Gau : Oui pour un pot de 15 cm de haut.
  • S. Hoarau : Non.
  • F. Jeker : Non.
  • T. Lorrillard : Trop de facteurs entrent en jeu. L'expérience est essentielle.
  • E. Mousqué    On peut dire qu'en règle générale c'est le cas. Mais l'arrosage est bien plus complexe que cela. Chaque arbre va avoir ses préférences d'arrosage. La chance que nous avons est que les arbres arrivent à s'accoutumer à un rythme d'arrosage. C'est là qu'un substrat drainant à toute sont importance afin d'éviter les risques de pourritures des racines.
  • W. Pall : J'arrose tous les jours quoi qu'il arrive. Je répète : dans un substrat correct, l'excès d'arrosage est impossible.
  • M. Sacal : Oui en cas de doute, Sinon en principe non.
  • M. Vachier : Oui cela doit faire partie de la surveillance.


Certains jardins n'ont pas de soleil direct de la mi-automne jusqu'au printemps. Cette absence de soleil est-elle préjudiciable à la santé des pins dont la photosynthèse est active toute l'année ?

  • B. Auvinet   Oh que oui ! Plus que préjudiciable :c'est mortel par un dépérissement progressif. Le sylvestre est un arbre réclamant beaucoup de lumière. Soleil et lumière ne sont pas synonymes, mais ils sont souvent complémentaires.
  • O. Barreau : Oui. Automne : moment de réserve d'énergie pour l'année suivante. Printemps : période indispensable pour la pousse.
  • J.G. Becker Oui l'absence de soleil et préjudiciable aux pins, le soleil pour les arbres établis est indispensable.
  • F. Gau : Oui mais la culture reste possible.
  • S. Hoarau : Oui, il y a allongement des pousses et une mollesse dans la texture du bois.
  • F. Jeker : C'est pour cela que je les mets en plein soleil.
  • T. Lorrillard : Bien sur...ce n'est pas une exposition favorable.
  • E. Mousqué     Oui les arbres seront plus faibles avec des aguilles plus longues et plus fines. Toutefois, ce n'est pas un risque vital pour l'arbre si de bonnes conditions de cultures sont réunies.
  • W. Pall : Il leur faut du plein soleil en permanence.
  • M. Sacal : Très certainement. Cela provoque presqu'à coup sûr la perte de rameaux internes.
  • M. Vachier : Je dirais non. Même si le soleil est préférable. La photosynthèse est effective à la lumière du jour, mais elle diminue fortement au moment des gros gels.


Lorsqu'au débourrement, l'arbre souffre d'un déficit d'ensoleillement la pousse des jeunes aiguilles semblent bloquée. La pousse de l'année est-elle perdue, ou l'arbre va-t-il regagner de la vigueur si le reste de la saison est ensoleillée ?

  • B. Auvinet : Si elles sortent, mais qu'il a manqué de l'ensoleillement au printemps, elles seront petites : 5 à 10 mm. C'est valable jusqu'à fin juin, début juillet pour la pousse ; elles peuvent aussi ne sortir que partiellement (cela m'est arrivé cette année à Nantes sur un prélevé du printemps, toutes les branches ont été concernés, je n'ai eu environ que 20 à 30% de débourrement, mais tout est resté vert, pas de perte de branches ; cette automne, toutes les terminaisons ont un bourgeon) -si elles ne sortent pas, pas de panique tant que l'arbre reste vert (j'ai aussi eu le cas cette année sur un prélevé, aucune aiguille, les chandelles sont restées bloquées allongées, puis tous les bourgeons sont arrivés minuscules cette automne à leur base, l'équilibre reste très fragile pour l'hiver mais je suis optimiste). Les deux cas que je cite sont une première ; il ne faut pas généraliser, mais le constat est que si le prélèvement( puisque c'était leur cas) a été correct au niveau racinaire, il y a des chances que cela passe. Le printemps et l'été très pluvieux de Nantes cette année a été compensé par un automne ensoleillé. Mais je n'ai pas répondu à votre question de base. Il n'y a aucune raison qu'un arbre ne débourre pas au printemps, hormis le cas d'un prélèvement de l'année.
  • O. Barreau    Un regain d'énergie sera noté dés la mise au soleil du sujet.
  • J.G. Becker : La question est imprécise, donc si le temps n'est pas au beau fixe et qu'il manque d'ensoleillement, si l'arbre est placé en pleine lumière il ne devrait pas y avoir de problème (de plus il est improbable de ne pas avoir de soleil pendant au moins un mois, du moins ce n'est jamais arrivé à Toulouse). Maintenant pour une raison quelconque de manque de soleil et de lumière les bourgeons des chandelles ont noirci, ils ne seront pas récupérables et l'on aura perdu un an sans toutefois mettre la vie de l'arbre en danger. Cela repartira de plus belle l'année suivante.
  • F. Gau : Question non renseignée.
  • S. Hoarau : Non, il faudra attendre l'année suivante pour rattraper ce retard, jusqu'à présent je n'ai vu qu'une pousse sur mes pins.
  • F. Jeker : Je n'ai jamais rencontré ce problème.
  • T. Lorrillard Trop de facteurs peuvent entrer en jeu. Fertilisation, arrosage, etc.
  • E. Mousqué : Il va avoir des aiguilles plus longues et plus fines. Une fois que les aiguilles sont sorties sous cette forme, elles ne se transformeront pas. En revanche si l'ensoleillement est correct de nouveaux bourgeons vont débourrer en faisant des aiguilles correctes.
  • W. Pall : L'arbre doit avoir du soleil en permanence.
  • M. Sacal : Ce n'est pas le cas chez moi.
  • M. Vachier : Oui il va regagner de la vigueur.


Dans le cas d'un soleil intense lors des mois d'été sous un climat chaud (méditerranéen), est-il souhaitable d'ombrer les arbres, seulement les pots, ou pas du tout ?

  • B. Auvinet : Le sylvestre aime tout type de temps ,mais pas les excès.
  • O. Barreau : Oui. Ombrer l'ensemble des arbres. Cependant, l'ombrière doit être placée à une hauteur minimale de 2 m à 2,50 m de hauteur, permettant la libre circulation de l'air.
  • J.G. Becker : Il ne faut surtout pas ombrer les pins mais protéger absolument les pots. Les pots placés en plein soleil ont tendance à chauffer et à cuire les racines. En cas de canicule, gérer l'arrosage normalement afin de ne pas développer de maladies cryptogamiques.
  • F. Gau : Ombrer seulement les pots.
  • S. Hoarau : Oui, même si les pins aiment le soleil. La température des pots est très élevée et les arbres souffrent même si on ne s'en aperçoit pas.
  • F. Jeker : Je n'ai pas ce problème chez moi.
  • T. Lorrillard : Trop de facteurs encore. Taille du pot, âge de l'arbre, humidité atmosphérique, vent, etc.
  • E. Mousqué : Oui j'ombre même les pins. Cela ne poserait pas de problèmes de les avoir en plein soleil pour leurs parties aériennes mais pas pour les racines. Les pots ne doivent pas subir de températures trop élevées.
  • W. Pall : Je n'ombre pas.
  • M. Sacal : Je ne fais rien d'autre qu'arroser davantage.
  • M. Vachier : Il est préférable d'ombres les arbres mais encore plus protéger les pots comme je l'ai toujours fait savoir autour de moi.

REMPOTAGE ET SUBSTRAT

Sur les pins dont les racines sont sensibles, comment réduisez-vous le pain racinaire pour le faire entrer dans un pot plus petit, moins profond, étant donné que les rempotages doivent être assez espacés ?

  • B. Auvinet : Le sylvestre issu d'un yamadori fait disparaitre ses grosses racines au profit de radicelles. Partant de ce principe, il est aisé de les tailler, mais pour cela il est impératif que l'arbre soit en excellente santé. Je les taille en partant des plus longues, et reviens progressivement vers la motte, et j'évite de toucher aux dernières fines partant de la base.
  • O. Barreau : En règle générale, les reprises ne se font que sur quelques fines radicelles permettant aisément le passage en pot. Sinon, c'est à la suite de rempotages sur plusieurs années que le pin racinaire sera réduit.
  • J.G. Becker : Elles ne sont pas plus fragiles que les racines de feuillu, il faut juste que le pin soit en bonne santé. (quand on coupe des pivots de 10 cm de diamètre sur un yamadori, réduire des racines sur un pin en pleine forme est facile) Le sylvestre est capable de refaire des radicelles au bout d'une grosse racine coupée sans aucun problème.
  • F. Gau : C'est comme pour les branches s'il n'y a pas d'aiguilles ou de radicelles en amont, la branche ou racine meurt.
  • S. Hoarau : Je n'ai jamais eu de problème car ma motte est fixée, et que je peux réduire un maximum de substrat autour.
  • F. Jeker : Il me faut souvent près de trois rempotages tous les deux ou trois ans pour planter l'arbre dans un pot aux bonnes dimensions.
  • T. Lorrillard : Arbre en bonne santé et rempotages successifs.
  • E. Mousqué : On ne peut pas tailler autant de racines que pour un feuillu. On en casse déjà beaucoup en rempotant même en faisant très attention. Je taille les racines qui sont très longues. Dans ce cas je taille les plus longues, là aussi il n'y pas de règles précises cela dépend de l'arbre. De façon générale il vaut mieux essayer d'entourer un peu les racines dans le pot.
  • W. Pall : Je ne coupe pratiquement pas de racines les 10 premières années. Il m'arrive parfois de couper une grosse racine pour faire entrer la motte dans un petit pot, mais j'évite au maximum de le faire. Il n'est pas bon de couper des racines sur des yamadoris de conifères.
  • M. Sacal : Peignage qui élimine pas mal de radicelles faibles. Coupe des racines « tuyaux ». Et on rabat le pain racinaire sous la motte pour réduire son diamètre. Mais contrairement à ce qu'on pense on peut quand même tailler le racinaire. C'est la culture post-rempotage qui est très importante, pas la taille des racines.
  • M. Vachier : Il n'y a pas de mystère : il faut des années de travail et de patience sur le pain racinaire avant de le passer en poterie.



Faut-il s'inquiéter lorsqu'au bout d'un an dans un substrat drainant, un arbre ne semble pas avoir développé de mycorhizes ? Si leur présence trahit une bonne santé, leur absence est-elle un signe de mauvais état sanitaire ?

  • B. Auvinet : Si certains arbres ne mettent qu'un an après rempotage, pour tout mycorhizer, d'autres sont plus lents. On peut en mettre prises sur d'autres arbres. Leur absence au bout de quelques années trahirait un déséquilibre. Mais ce n'est pas la mycorhisation qui indique en premier lieu l'état sanitaire de l'arbre mais les aiguilles.
  • O. Barreau : Non. Il est important de préciser que ce ne sont pas les mycorhizes qui se voient à l'oeil nu mais les tales.
  • J.G. Becker : Lorsque je prélève dans l'argile je n'ai jamais constaté la présence de mycorhizes, lors de mes rempotages je ne m'en préoccupe jamais, mais je reconnais qu'elles se forment par la suite sur certains pins sans mon intervention. Tous mes pins sylvestres n'en développent pas forcement et je n'ai jamais remarqué de différence entre les pins avec mycorhizes ou non.
  • F. Gau : Un pin peut vivre sans mycorhizes. Leur absence nous indique qu'il ya un problème de culture : substrat, arrosage, exposition.
  • S. Hoarau : Oui ; c'est un signe de carence. Au bout d'une saison le pin doit avoir fait un minimum de mycorhiyzes.
  • F. Jeker : Mes arbres se mycorhizent très vite.
  • T. Lorrillard : Ce n'est pas suffisant pour diagnostiquer un mauvais état sanitaire.
  • E. Mousqué : Non parfois les mycorhizes arrivent plus tard ou pas du tout. Il est certain qu'il est préférable d'en avoir. Il est très rare de ne pas en avoir, je ne pense pas que cela traduise un mauvais état sanitaire.
  • W. Pall : Les pins ne sont pas du tout dépendants des mycorhizes s'ils sont correctement fertilisés.
  • M. Sacal : Non ! Cela signifie simplement que le pH du substrat n'est pas adapté pour elles, en particulier quand on fertilise beaucoup. Donc, pas grave.
  • M. Vachier : Non, il ne faut pas s'inquiéter car les mycorhizes ne peuvent se voir que lors d'un rempotage.



Quelle période vous semble la plus favorable pour rempoter en fonction de votre climat et pourquoi. Fin d'été ? Automne ? Hiver ? Printemps ?

  • B. Auvinet : Fevrier, Mars, Avril, Aout, Septembre, Octobre et Novembre ont été testés avec succès à Nantes. Je préfère pour ma part le printemps du 15 mars au 15 avril, juste avant débourrement. Cela peut être une source de contrôle de croissance du sujet, car le rempotage fatigue énormément l'arbre.
  • O. Barreau : Hiver-Printemps, Plus précisément au gonflement des bourgeons : pleine vigueur de l'arbre, offrant de bons résultats.
  • J.G. Becker : Les rempotages de pins dans ma région c'est début mars, mais attention un pin dont les bourgeons ont commencé à bouger ne doit en aucun cas être rempoté.
  • F. Gau : Printemps. Le débourrement va faciliter la cicatrisation et stimuler l'émission de radicelles. La fin d'été début d'automne le rempotage est aussi possible car l'activité racinaire est importante a cette période là. Je privilégie toujours le printemps.
  • S. Hoarau : Je dirais au printemps quant la température atteint 10°C. Souvent c'est le manque de protection hivernale qui fait défaut ; mais c'est quand même au printemps l'idéal.
  • F. Jeker : Au printemps, dès les premiers signes de gonflement des bourgeons.
  • T. Lorrillard : Printemps avant le débourrement comme pour la majorité des arbres. Et en automne avec un tapis chauffant sous serre.
  • E. Mousqué : Que ce soit pour le prélèvement ou pour le rempotage on peut effectivement les faire durant ces périodes mais la meilleure reste le printemps lorsque les bourgeons commencent à gonfler.
  • W. Pall : Je les fais en fin de printemps. Chez moi, cela s'échelonne de la dernière semaine d'avril à mi-mai.
  • M. Sacal : Printemps à la sortie des bourgeons. L'automne peut aller mais il faut alors bien protéger la motte des pluies et même du gel.
  • M. Vachier : Pour des pins, je conseillerais le début du printemps.


Quels sont les soins post-rempotage que vous apportez et modifiez-vous l'exposition de l'arbre ?

  • B. Auvinet : J'évite le vent pendant quelques mois, comme pour tous les arbres rempotés.
  • O. Barreau : Pas spécialement de soins ou d'expositions différentes. Soleil du matin de préférence.
  • J.G. Becker : Un pin rempoté doit être en pleine forme, les soins à porter doivent l'être avant rempotage. En début mars le soleil n'est pas violent donc je ne change pas d'exposition.
  • F. Gau : Atmosphère humide (serre) pas de soleil direct.
  • S. Hoarau : Aucun. L'arbre a besoin à ce moment là de chaleur et de lumière pour démarrer.
  • F. Jeker : Mi-ombre et à l'abri du vent pendant un mois.
  • T. Lorrillard : Tapis chauffant sous serre. Fertilisation pour l'émission de racines. Hygrométrie assurée.
  • E. Mousqué : Je n'apporte pas de soins particuliers, je les laisse récupérer et je fais très attention à l'arrosage. Au début du printemps, il n'y a pas trop de problème d'ensoleillement. Je les place donc au soleil ou mi ombre, mais jamais à l'ombre. Ce que je ferais si je les rempotais en septembre.
  • W. Pall : Aucun soin particulier. Je les traite exactement commes les autres arbres : j'arrose tous les jours et je fertilise tout de suite et beaucoup.
  • M. Sacal : Si "vrai" rempotage : mi-ombre, arrosage modéré, abri du vent. Bien sûr substrat très drainant. Pas de fertilisation pendant les 15 jours suivants.
  • M. Vachier : Je les place à mi-ombre si je peux mais je les préserve surtout des vents dominants. Il ne faut plus ensuite les changer de place.


Faut-il intégrer une partie de l'ancien substrat au nouveau lors d'un rempotage afin de sauvegarder les mycorhizes ?

  • B. Auvinet : Je le fais plus par habitude, que par conviction. Je récupère l'ancien substrat non dégradé que je tamise. Quand à savoir si le mycélium est présent à l'intérieur des racines, il faudrait se tourner vers l'INRA, plus apte à répondre à cette question.
  • O. Barreau : Par sécurité, si la présence de tales est notée, elles sont incorporées dans le nouveau substrat.
  • J.G. Becker : Comme je le dis plus haut je ne me préoccupe jamais des mycorhizes, je ne mets donc jamais d'ancien substrat au nouveau. Il est vrai que certains arbres développent tout seul leurs mycorhizes.
  • F. Gau : Ne travaillant plus avec l'akadama au profit de la pumice, la pouzzolane, le gravier, l'écorce qui ne se délitent pas ou peu. On peut donc réutiliser l'ancien substrat après tamisage. Le problème de sauvegarde des mycorhizes s'en trouve résolu.
  • S. Hoarau : Comme je garde une partie de mon ancien substrat je n'ai pas besoin d'en rajouter.
  • F. Jeker : Je préfère, par mesure de précaution, rajouter un peu de l'ancienne terre visiblement micorhyzée. Naka disait ?c'est bon pour la reprise et il ne faut pas séparer l'arbre de ses petits copains?.
  • T. Lorrillard : Nous rempotons généralement en conservant très peu du substrat d'origine et sans lavage des racines, les mycorhizes restent présentes.
  • E. Mousqué : Oui les mycorhizes sont présentes dans les racines. Mais ce sont des millions de bactéries qui vivent au contact des racines. Je n'incorpore pas de l'ancien substrat mais comme je ne lave pas les racines il reste toujours un peu de l'ancien substrat au contact de celles-ci.
  • W. Pall : Je ne lave jamais les racines à l'eau et je me contente de secouer la motte. Les mycorhizes restent présentes.
  • M. Sacal : Si vraiment, j'ai de la belle mycorhize, je ne résiste pas au plaisir de réensemencer.
  • M. Vachier : Les mycorhizes sont surement présentes au sein des racines, mais je continue de les réintégrer au nouveau substrat.


Utilisez-vous un mélange différent pour les pins en reprise, ceux en culture et les arbres matures ? Pour quelles raisons ?

  • B. Auvinet : Substrat pur à 90% identique pour tous (zéolithe).
  • O. Barreau : Pins mature : chabasai et/ou pierre ponce en granulométrie assez fine mais en rapport avec la dimension du pot. Par exemple : grosse granulométrie = substrat aéré = racine se développant très facilement = pousse importante. Faible granulométrie = substrat serré = racine se ramifiant beaucoup plus = pousse multiple et courte.
  • J.G. Becker : J'utilise plusieurs substrats suivant la culture du pin, yamadori, pin en culture et bonsaï établi, les raisons sont simples, l'arbre n'a pas les mêmes besoins suivant sa maturité de culture.
  • F. Gau : Moins drainant pour les pins en reprise à cause du substrat hétérogène.
  • S. Hoarau : Le même pour les pins en reprises et en culture, mais après pour les arbres mature c'est différent, car la demande n'est plus la même.
  • F. Jeker : Oui, bien sûr. Pour les prélèvements, gravier très grossier pour assurer un maxi d'oxygène sur la motte, puis au fur et à mesure, granulométrie de plus en plus petite, avec un peu moins de gravier pour une meilleure retenue d'eau.
  • T. Lorrillard  : Non. Substrat très drainant pour tout le monde.
  • E. Mousqué : Non le substrat reste identique.
  • W. Pall : J'utilise le même substrat pour tous les arbres.
  • M. Sacal : Non. Juste des différences de granulométries selon la taille et l'état de maturation. Pourquoi ? Pour favoriser la pousse du chevelu fin.
  • M. Vachier : Les pins en reprise : une grosse granulométrie de pumice 6/10cm. Plus petite pour les arbres en culture et matures sauf en surface pour ce dernier cas.


Utilisez-vous des produits particuliers (stimulateurs de racines, superthrive, etc.) pour aider à la reprise des prélèvements ?

  • B. Auvinet : J'ai essayé comme beaucoup de préleveurs, ces produits deux années de suite. Mon taux d'échec a été identique. Je n'en déduis rien mais je constate qu'aucune amélioration ne s'est produite. Je suis beaucoup plus attentif au bon déroulement du prélèvement.
  • O. Barreau : Oui : stimulateur de racines.
  • J.G. Becker : Oui j'utilise à outrance des stimulateurs de racines.
  • F. Gau : J'utilise du marc de café.
  • S. Hoarau : Pour les prélèvements j'utilise des hormones de bouturage.
  • F. Jeker : J'applique un engrais foliaire.
  • T. Lorrillard : Stimulateur de racines au premier rempotage et fertilisation d'origine biologique.
  • E. Mousqué : Non pas sur les pins, dans mes conditions de culture, ce n'est pas nécessaire. J'ai très peu de perte.
  • W. Pall : Je n'ai pas de temps et d'argent à perdre...
  • M. Sacal : Non. Gadgets.
  • M. Vachier : Oui je ne peux pas m'empêcher d'en mettre.

VIGUEUR ET FERTILISATION

Dans le cas d'un arbre en pot avec substrat drainant, pourquoi à un certains moments les aiguilles deviennent plus grandes ?

  • B. Auvinet : « parce qu'il pousse trop bien ». Sous cette réponse simpliste, il faudrait reprendre le schéma de pousse d'un sylvestre. Ce sont les bourgeons d'automne qui donneront le feuillage de printemps, si vous contrôlez ces bourgeons, vous contrôlez la pousse de l'année suivante (en théorie, car il y a des aléas). Le contrôle de ce bourgeonnement passe par les tailles (metsumi ou mékiri). Exemple : un arbre a 100 bourgeons, vous lui faites une taille de ces bourgeons , il en résultera 150 à 200 bourgeons, sa capacité à les nourrir n'aura pas été multiplié par 1,5 ou 2, donc il répartira sa masse entre tous ces nouveaux bourgeons qui ensemble, représenteront la même masse verte qu'au départ. Plus concrètement un exemple, vous prélevez un sylvestre :
    • année 0 reprise petits bourgeons
    • année 1 pousse petites aiguilles - fertilisation - bourgeons moyens
    • année 2 pousse aiguilles moyennes -fertilisation - gros bourgeons -mise en forme possible
    • année 3 rempotage- pousse moyenne aiguilles courtes épaisses - bourgeons moyens
    • année 4 pousse moyenne- mise en forme - fertilisation - gros bourgeons
    • année 5 metsumi ou mekiri pour reprendre l'équilibre et diviser le bourgeonnement
      Les grandes aiguilles sont la résultante de nombreux facteurs , fertilisation, négligence, pot trop grand, mais il faut toujours agir sur les bourgeons pour les réduire.
  • O. Barreau : Engraissement, substrat de forte granulométrie et drainant : les racines n'ont pas besoin de faire d'effort pour pousser.
  • J.G. Becker : Les grandes aiguilles sont dûes à un arrosage trop important et à une fertilisation trop précoce.
  • F. Gau : Trop d'eau au printemps.
  • S. Hoarau : C'est normal, plus le substrat est drainant plus l'arbre va pousser. Plus qu'il pousse, plus il produit de grandes aiguilles.
  • F. Jeker : Mauvaise gestion du pincement, trop d'engrais, pas assez de soleil. Rien à voir avec l'arrosage.


Dans le cas d'un arbre en pot avec substrat drainant, pourquoi à un certains moments les aiguilles deviennent plus grandes ?

  • T. Lorrillard : Déséquilibre entre arrosage et fertilisation.
  • E. Mousqué : C'est qu'il absorbe trop d'eau. Les causes peuvent être multiples : substrat qui s'est compacté, trop de pluie lors de la formation des aiguilles, développement racinaire trop important...
  • W. Pall : Cela peut venir d'une fertilisation trop azotée. Mais au fil des ans elles se réduisent d'elles mêmes.
  • M. Sacal : Trop d'eau, trop de fertilisant, pas de tailles, pas assez de soleil.
  • M. Vachier : Si votre programme d'engrais s'ajoute à un arrosage non contrôlé, le résultat sera des aiguilles plus longues.


ARROSAGE ET EXPOSITION

Quelle différence de fertilisation appliquez-vous dans les cas suivants : prélèvement en reprise, arbre en culture/formation, arbre mature ?

  • B. Auvinet : Incapable de dire si la fertilisation apporte un plus ou non, je fais dans la simplicité. Fertilisation liquide organique au printemps dans l'eau d'arrosage, dosage préconisé par la notice ; idem à l'automne. Pour tous les arbres en formation, j'ajoute un engrais de fonds organique solide à leurs pieds en automne.
  • O. Barreau : Prélèvement en reprise : organique et chimique avec parcimonie. Arbre en culture : idem. Arbre mature : seulement de l'organique mais le souci est de trouver un engrais qui ne se désagrége pas vite et qui ne devienne pas de la bouillie, d'ailleurs je suis toujours à sa recherche.
  • J.G. Becker : Pour la fertilisation des prélèvements et des arbres en culture, voir plus haut. Pour les arbres matures je n'utilise plus que du fertil-océan, engrais liquide, la raison est simple j'utilise un substrat très drainant et le fertil-océan ne colmate pas ce substrat.
  • F. Gau : Prélevements en reprise et arbres matures : organique faible 2/4/3. En culture ou formation : organique dosé plus fort + engrais minéral.
  • S. Hoarau : Pour les arbres en reprise aucun, pour la culture et la formation un engrais plutôt azoté (mais jamais plus de 20 en azote). Pour les arbres matures de l'organique 4/6/8 ou 3/5/10 et un engrais liquide une fois par mois d'avril jusqu'en septembre, puis un 10/10/10.
  • F. Jeker : Même programme pour tous, sauf engrais foliaire la première année.
  • T. Lorrillard : Faible teneur en azote pour la reprise et les arbres matures. Après c'est aussi en fonction de ce que l'on recherche à faire avec l'arbre et aussi en fonction de sa réaction aux stimulations.
  • E. Mousqué : Je n'applique pas de différence de fertilisation. Je reste sur un engrais organique équilibré à diffusion lente. Je change d'engrais de temps en temps car chaque engrais va apporter des minéraux différents.
  • W. Pall : Même programme pour tous les arbres.
  • M. Sacal : Toujours le même fertilisant organique faible en N, type 4-5-5 et je module les doses en fonction de la saison. De beaucoup en fin de printemps à très peu en automne. En fait il faut fertiliser peu mais souvent. Je change d'organique (acheté en pépinère) chaque année.
  • M. Vachier : Prélèvements : je fertilise sans excès. Culture/formation : engrais plus riche en PK à l'automne, puis au printemps reprendre avec un NPK plus équilibré. Arbre mature : même programme.
  • M. Vachier : En plus, je fais des arrosages avec de l'Or brun et des vaporisations fréquentes avec un engrais foliaire sur tous mes arbres.


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