Bonjour
Au cours de vacances bonsaï, entre deux stages de printemps, j’ai eu l’immense honneur de pouvoir participer à une journée de prélèvement d’arbres avec un des meilleurs professionnel au monde, mon ami Jean-François Busquet ,qui fourni ses plus belles pièces entre autres à François Jeker ,Pius Noter ainsi que d’autres très grands artistes du bonsaï et ceci dans un cadre magnifique du sud de la france, les corbières
Toutes les autorisations sont bien sur acquises et toute la journée j’ai pu remarquer que le respect de la nature et des arbres étaient un point d’honneur pour Jean-François et David son jeune ouvrier
Ceux qui ont pu participer à un des ses stages n’auront pas de mal à me croire, tous les travaux se font toujours dans le respect de l’arbre ,il en va donc de même pour les prélèvements d’arbres dans la nature
À mon arrivée dans la pépinière je pensais pouvoir prélever des le lendemain, pas question dit jean François demain il y a un nœud lunaire et j’ai remarqué que les arbres prélevé a ce moment là avait plus difficile à reprendre, ce sera pour le surlendemain et nous ne savons donc pas vers quels lieu nous allons faire le travail, tout dépendra de la météo
Pour ceux qui pensent que les magnifiques spécimens que Jean-François à dans sa pépinière se cueillent comme des fleurs, ou coutent trop cher, je peux vous affirmer que tous les os de mon corps vous diront le contraire, ce n’est absolument pas une petite promenade dans la montagne …
Ces arbres fabuleux se méritent et nous ne sommes pas loin des prélèvements extrêmes
Le grand jour est arrivé ! Le mont Tauch étant bouché par un nuage, pas question de pouvoir y prélever nous y serions dans le brouillard et les conditions de sécurités ne seraient pas optimales
Nous nous rabattons donc sur des genévriers Phénicie, qui poussent abondamment sur les falaises abruptes des corbières
Pour cela il faut y arriver, nous chargeons donc dans la fourgonnette, une échelle trois brins, des cordes, harnais, des burins et massettes, casques, les casses croutes, des bouteilles d’eau etc.
Vous pouvez imaginer le poids des sacs ?
Y a plus qu’as monter, dans les ronces, les cailloux avec les sacs à dos et chacun un brin d’échelle
C’est là qu’on sent qu‘on vit et qu’il vaut mieux arrêter de fumer …. Pfft et nous n’en sommes pas encore à la moitié du chemin
C’est là haut !
Et nous en sommes là, voyez la route en bas à gauche
Enfin nous y sommes arrivés, surtout moi, Jean-François est entrainé puisqu’il doit prospecter avant
Mais ce n’est pas fini pour tout le monde, pendant que nous stabilisons l’échelle trois brins avec des cailloux trouvés sur place comme nous le pouvons, David fait le tour de la montagne pour accrocher une corde de rappel tout en haut
Ce qui nous mettra dans de bonnes conditions de sécuritées, quand nous seront sur l’échelle chacun à notre tour, pour libérer l’arbre de sa roche à coups de burins
La corde de rappel et l’échelle stabilisée
Voici l’objet de nos désirs, vu avec tous ces mouvements tournants du à ses conditions de vie extrêmes
Jef prends les précautions nécessaires et est prêt à aller au feu
Il nous dit que l’arbre est très difficile d’accès, et que ce ne sera pas facile de le sortir de son écrin, la roche est très dure et à chaque coup de burin, l’échelle s’écarte un peu du rocher
Il nous montre la marche à suivre
Apres deux heures de travail ou nous nous sommes relayés, pas moyen de sortir l’arbre sans nuire à sa santé, nous le laissons donc là, non sans avoir tout essayé
L’arbre à gagné la première manche, ce n’est que partie remise, Jef essayera par le haut en rappel plus tard
Nous effectuons alors le même travail un peu plus haut encore dans la montagne avec un autre arbre
Et avec plus de succès cette fois ci
Voici la suite de ce qui aurait du être pour le premier
Nous nous relayons pour bien encrer l’échelle dans le sol pendant que l’un d’entre nous s’affaire à la masse et au burin
Puis l’arbre lâche enfin prise et nous le descendons précautionneusement à l’aide d’une corde fixée à l’échelle
L’arbre est bien emballé dans de la toile plastique et ficelé afin de l’amener à la pépinière sans aucun dégâts pour les radicelles
Un deuxième plus petit mais tout aussi beau est venu s’ajouter au plaisir de cette longue journée
Les voici rempoté tous les deux et bien fixés à leurs pots pour qu’ils ne bougent plus jusqu’as leur reprise dans la serre !
Ils sont superbes, plein de mouvements et de veines tournantes et le petit me fait vraiment craquer
dans quelques temps ils feront surement le bonheur d'un bonsaika
Quelques détails précisés par Jean-François au sujet des Phénicie
Il préfère les arbres qui poussent dans les roches très dures, pour la bonne raison que ces arbres font des racines poudreuse écrasées qu’elles sont par la roche, elles ne peuvent donc s’enfoncer profondément et ces arbres ne vivent qu’avec très peu de racines
Pour la même raison, il faut les rempoter âpres prélèvements dans des pots les plus petits possible pour recréer leurs conditions de vie antérieures
Très important, bien fixer l’arbre au pot, ne plus le bouger, mettre un peu de sphaigne par-dessus un substrat très drainant, placer l’arbre en serre ou à l’ombre jusqu’aux premiers signes de reprise