La frustration est vite dépassée quand dans chaque stand il y a une dizaine d'arbres qui te font baver. D'abord leur prix les rend à peu près inaccessibles, et puis s'il fallait choisir !...

Jean-Pierre a écrit:

Difficile de rattraper en si peu de temps tout ce savoir millénaire.

Tout ce travail rassemblé depuis si longtemps qui offre un matériel exceptionnel.

Salut Jean-Pierre.

Je ne crois pas que ce soit seulement une question de "savoir". Le savoir, ça se formalise, ça se transmet, bref, ce sont des règles.

C'est un savoir-faire, des méthodes entrées dans les mains, à travers des décennies de pratique.

C'est, comme tu le dis, aussi un esprit. Pas du savoir, mais de la complicité avec l'arbre. Voir comment il réagit, et deviner ce qu'il lui faut.

Cela, ça passe à travers les générations. Pas par enseignement de règles, mais par imitation et imprégnation. En Europe, on se moque de l'imitation servile. On veut soit des règles "claires et distinctes", soit l'expression spontanée de son individualité. Eh ben on a encore du boulot, avec cet état d'esprit....

Merci Dec.

Il y a les prix, donnés en dizaines de milliers de yen.

Parfois la variété (de pin, de satsuki). Parfois l'indication que l'arbre a été eposé à la kokufu en telle année).

Non, je ne suis pas allé à Omiya.

Je suis resté deux jours à Tokyo. Et même en étirant au maximum, je n'ai pas pu.

Un très joli thunberg, avec une écorce fantastique.

Nebari d'un palmatum ligaturé.

Un adorable petit palmatum.

Un stand. En bas à droite, des bottes de palmatum et de buerger. Idéal pour une "compression". Juste un clin d'oeil à Lusso et Toche.

Merci pour ces magnifiques photos Matt.

J'ai une question qui va peut-être paraître idiote mais....

Les pots présentés avec leur boite, est-ce parce qu'ils sont "exceptionnels" et ont une grande valeur ou la plupart des pots de "qualité" sont vendus avec ?

Merci pour l'info Lanig 

Merci matt tres belle photo

y'a plus qu'à faire la même chose à Carcasonne .....
superbe reportage 

Pardonne-moi cher Scitronc, mais cette image que tu décris est assez fausse.

En fait, à la kokufu, il y a des arbres de riches collectionneurs, voir richissimes, qui achètent des arbres prometteurs et les font préparer par Kimura ou Kobayashi.

Il y a aussi des amateurs plus modestes, qui cultivent leur arbre depuis longtemps, et se saignent pour louer le temps de l'expo un beau pot ancien ou une tablette.

Il arrive, comme partout, que le riche collectionneur revende l'arbre juste après la kokufu, avec un bénéfice de 200%, car il y a obtenu un prix, ou un peu moins, mais intéressant quand même, par le simple fait que l'arbre y a été exposé.

Ou encore que l'amateur décède, que ses enfants revendent l'arbre qui ne les intéresse pas. Ou que l'amateur ait besoin d'argent pour s'acheter une nouvelle voiture ou payer ses traites... C'est la vie.

N'oublions pas que le bonsaï au Japon n'est pas qu'une voie de méditation et de détachement. C'est aussi un business !