Bon, comme Sacrovir a réactivé ce post avec son oeil et sa sensibilité d'artiste peintre, je vais expliquer la sauvagerie de mon expression première.
Et d'abord retirer le mot de massacre pour le remplacer par transformation, parce que le mot massacre est probablement outrancier, mais c'est le premier qui m'est venu sur le moment (@ clem : non je ne pense pas que tu soit un massacreur ).
Dans les diverses présentations de la Kokufu, et maintenant dans des expositions en mode réel (pour moi Kokufu, c'est toujours en photos hélas), on voit des arbres présentés pour la xéme fois.
La première est-elle mieux que la deuxième ou la troisième ? ou l'inverse ? Je n'ai jamais de réponse à titre personnel. Un arbre me plait à un instant t ou il ne me plait pas. Et si je dois comparer à cet instant t la deuxième ou la troisième version avec la première, l'une ou l'autre de ces versions sera, par définition, toujours en photo, ou bien en faisant appel à des souvenirs. Aucune comparaison ne produira une analyse pertinente.
Et, je suis désolé, mais la comparaison avec la peinture ou la sculpture ne peut-être totalement valable : quand un tableau ou une sculpture est-il (elle) terminé? L'artiste peut le décider et son œuvre est alors définitive.
Mais l'un des plus grands génies artistiques de tous les temps (Léonard bien sûr), était atteint de procrastination, et quelques œuvres que nous connaissons de lui , et qui nous paraissent des chefs d'œuvres étaient considérées par lui comme non finies. Qu'en aurait-il fait s'il les avait terminées ? Et qui sommes nous pour seulement envisager de faire des virtuels sur des tableaux considérés comme non finis par ledit Léonard ?
J'ai la chance de voir tous les ans depuis quatre ans les arbres de Walter, et comme je l'ai montré sur un post à propos d'Aurora que tout le monde connait, et en voyant de plus les photos qu'il en propose sur son blog, on constate les variations de l'arbre telles que la nature et l'artiste les proposent. Et cet arbre est de temps en temps émotionnellement exceptionnel, à d'autres moments exposable, et parfois seulement montrable (oui, au risque de montrer une fois de plus mon inclination à la panurgeophobie, j'ose dire que cet arbre est à certains moments simplement quelconque). Mais Walter ne l'expose que lorsqu'il considère qu'il est exposable.
Et a t-on dans les cas où on le voit dans ces moments particuliers que sont des expositions, en photo qui plus est, avec tous les risques de la reproduction, le droit de dire ou d'écrire en le garnissant, en lui retirant un tronc, ou une ou plusieurs branches, ou une masse de feuillage : "je le verrais bien comme ça" ?
Ma réponse personnelle est non.