Salut Boris
A priori, les canons japonais proscrivent les jins sur les feuillus caducs. Mais je crois avoir lu que la raison de cette règle est que dans les zones montagneuses du japon, ils n'ont pas de bois morts sur les feuillus.
Ce n'est pas le cas dans les forêts "par chez nous", et j'ai maintes fois vu du bois mort sur les feuillus. Il n'a certes pas la même longévité que sur les conifères (absence de résine) mais lorsqu'on dit que ce bois pourrit très vite, je ne suis pas d'accord. L'orme, le hêtre, le chêne, etc. ont des bois très durs et pour peu qu'on les traite un peu avec du liquide à jin aditionné d'encre de chine (pour éviter la couleur artificielle blanche), et un coup de chalumeau, je suis sûr que ce bois résiste plus qu'on ne le croit.

Les règles japonaises n'étant pas un dogme, je serais tenté de te dire que si le jin se justifie et que tu en as envie... fais-le. Tu seras toujours à temps de le supprimer plus tard si tu changes d'avis.

J'ai tenté la même chose que toi sur un ODC de piètre qualité qui me sert de "laboratoire". On verra comment évolue ce bois mort au fil des ans...

Le bois mort de l'orme pourrit très vite....

Pour peu qu'il n'y ait pas de stagnation d'eau, un shari tient beaucoup plus longtemps qu'un jin.

Connaissez vous bonsai365 mon blog dédié au bonsaï ?

Les shari c'est différent. Ils sont longs à se décomposer. Sur les ormes on va vite vers des troncs creux. les jin, eux snt décomposés en2 ans maximum.

Ceci dit les shari dont tu parles ont un intérêt très limité.

Pour moi l'intérêt des shari sur les ormes sont de faire une cicatrisation plus ou moins naturelles de grosses coupes de branches....ceci dit je n'ai pas le recul sur de telles pratiques.

pbo a écrit:

Chris, tu refermes une cicatrice sur du bois pourri ?
J'avais dans l'idée qu'il fallait atteindre le bois sain pour faire se refermer les bourrelets par dessus...

"Celui qui sait qu'il ne sait pas, éduque le. Celui qui sait qu'il sait, écoute le. Celui qui ne sait pas qu'il sait, éveille le. Celui qui ne sait pas qu'il ne sait pas, fuis le."
Se Ma-fa, Règles, IV ; IVe s. av. J.-C.

"La science mal comprise c'est pire que l'incompétence"