RÉSUMÉFigures du samouraï dans l’histoire japonaise
Depuis Le Dit des Heiké jusqu’au Bushidô
Saeki Shin’ichi du même auteur
Université Aoyama gakuin
RÉSUMÉ
Comment l’idée de Voie du guerrier s’est-elle peu à peu fabriquée au cours de l’histoire japonaise ? Comment et pourquoi les guerriers médiévaux se sont-ils construits un univers culturel en rupture avec celui de la cour impériale de Kyôto ? Dans Le Dit des Heiké, composé dans la première moitié du XIIIe siècle (DONC ENTRE 1200 et 1250), ce qu’on désigne alors comme la Voie de l’Arc et du Cheval suscite des réactions diverses, depuis la répulsion jusqu’à la sympathie. Cette tension donne peu à peu naissance aux grandes œuvres de la littérature médiévale japonaise dite guerrière. Avec la paix de l’époque Tokugawa, le bushidô est rejeté par les élites samouraïs. Mais en même temps se recrée une éthique guerrière dans un monde désormais sans combats. C’est de cette contradiction que naît le bushidô moderne qui devient, à partir du XIXe siècle, l’une des pièces du discours nationaliste. Les samouraïs deviennent les chevaliers du Japon d’autrefois et le bushidô une forme de code chevaleresque. Mais il s’agit d’une reconstruction complète, d’une réinvention du passé, au service des objectifs du nouvel État-nation.
Arnaud Nanta
Chargé de recherche, CNRS
Courriel
Thèmes de recherche
Histoire de l'archéologie, de l'anthropologie et des études historiques dans le Japon moderne et contemporain
Cette recherche, menée dans le cadre de l'histoire des sciences, tentera de mettre en lumière la genèse et les discours scientifiques de ce champ du savoir, dans le Japon moderne et contemporain, aux 19e et 20e siècles. Ces disciplines seront également étudiées en accordant une attention particulière aux relations entre science et politique, dans le cadre de la construction de l'identité nationale. Tout en étant à la pointe des sciences humaines, et de façon analogue aux pays occidentaux, l'archéologie, l'anthropologie et l'histoire ont participé du processus de formation de l'État-nation japonais à la fin du 19e siècle, légitimant dans un même temps le projet colonial. Les continuités et les ruptures avec les pratiques savantes de l'époque d'Edo sont aujourd'hui en débat.
Histoire de la colonisation japonaise moderne
A l'âge de l'impérialisme, le Japon participe au partage du globe en zones d'influence, contrôlées par les Puissances, en annexant des pays et régions limitrophes de l'archipel. L'étude de son expansion coloniale, largement approuvée par les puissances occidentales, permettra de mieux comprendre d'une part les dynamiques du Japon moderne, tout en éclairant, d'autre part, ce qui constitue un facteur déterminant dans l'histoire moderne et contemporaine des pays de cette aire régionale. Cette recherche, qui portera notamment sur l’Asie du Nord-Est (Corée, Mandchourie, Sakhaline), sans cependant oublier Taiwan, tentera de déterminer les points communs et différences entre la colonisation japonaise et ses homologues ouest-européennes en Asie orientale (notamment en Indochine ou dans les Indes néerlandaises), via l’analyse du système colonial, des processus d’industrialisation au sens large, de ces sociétés en situation coloniale, et des discours politiques et savants.
C. V.
Docteur en histoire, chargé de recherche de rang 1 au CNRS, section 33 (Mondes modernes et contemporains), qualifié aux sections 15 et 22 du CNU.
Voilà tes sources Lanig, mais la manière dont tu les présentes est déformée et partiale. Il n’est que de relire le résumé du livre de Saeki shin ichi pour confirmer, comme je l’ai écris, qu’il y eu bien 3 âges dans le Bushido.
Que le 3ème âge est servi au colonialisme japonais ne change rien à cette vérité. De plus je crois qu’aucun des membres qui se sont exprimés sur le sujet n’ont défendu le Bushido sous cet aspect, tu nous fait donc un mauvais procès car tu sembles avoir en haine tout ce qui est martial, c’est ton droit, mais nous ne sommes pas obligé de partager ta haine…
Quand à ton historien, appartenant au CNRS, il ne semble pas s’y intéresser davantage pour les mêmes raisons que nous, mais bien pour éclairer encore une fois le militarisme japonais.
En dehors du fait que personnellement je me méfie comme de la peste de tout ce qui vient de l’éducation nationale, qui n’a pour moi aucune crédibilité, on est encore une fois hors sujet.
Le livre de Michel Random, que tu n’as sans doute pas lu, a le mérite de puiser ses sources dans la pratique de nombreux maîtres et l’étude qu’il a faite des différentes écoles en tant que pratiquant. Ca vaut plus pour moi que des recherches dont le seul but est de conduire à une condamnation du Japon nationaliste dont nous n’avons rien à faire ici puisque, encore une fois, c’est hors sujet.
Quant a la Sainte inquisition c’est bien au travers de l’Eglise romaine et de sa doctrine qu’il faut l’étudier car sinon comment comprendre de quoi il s’agît, avant de pouvoir exprimer une opinion impartiale…On ne comprend bien un sujet qu’en allant aux sources avant d’étudier ce qu’ont à dire ses détracteurs :
« Thèse, antithèse, et Synthèse » c’est comme cela qu’on m’a enseigné…
Maintenant le Shinto, décidemment tu persévère dans l’erreur, car le bouddhisme est arrivé bien après, de la même manière que le confucianisme a préexisté au bouddhisme en Chine. Qu’après les 2 se soient interpénétrés c’est évident dans les 2 cas cités.
Tu parles de clichés, mais tu ne sembles un adepte de tous les clichés post- modernes de la pensée unique ce qui n’est effectivement pas mon cas et en la matière qui nous intéresse tes historiens étant hors sujet, je reste sur les miens…
J’avais effectivement oublié, pourtant on m’avait prévenu, que toi tu sais tout, désolé de cet oubli impardonnable.
« Tiens en passant, il y a deux semaines au Japon un instructeur de karaté (77 ans) a été tué par un de ses élèves (22 ans capitaine de l'équipe de karaté de l'université). L'instructeur lui avait dit de ne pas frapper au visage, l'autre l'a mal pris et lui a allongé un coup de pied dans le visage qui l'a tué. C'est beau la voie ! »
Tu devrais te relire quand tu écris, car ce que tu démontres en fait est bien ce qui se passe quand La voie, n’est pas là pour maîtriser les techniques, ni pour rappeler au pratiquant l’humilité qui sied devant son professeur.
« Il y a deux raisons qui me font intervenir sur ce type de sujet. D'une part, en tant que citoyen d'un pays garantissant un bon niveau de libertés fondamentales, je suis profondément choqué et déçu de voir des citoyens du même pays faire l'apologie d'une idéologie guerrière, ayant servi de support important au militarisme japonais et aux exactions qui l'ont accompagné. »
Premièrement je ne vois pas où sont les libertés fondamentales d’un pays où seul le « Politiquement correct » a le droit de s’exprimer.
Deuxièmement toi tu es peut être un citoyen, moi pas, je suis un français, qui effectivement est fier de ses origines Gauloises, puis Gallo-Romaines, puis Franques et pour finir, dans ma région, Wisigothes. Ce que tu sembles ne pas connaître ou reconnaître, c’est la capacité qu’on eu tous ses envahisseurs à se fondre et s’assimiler dans la population gauloise et c’est cela qui a fait la France.
« Le bushidô en action, c'est ça : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c … Forces.jpg (attention image dure) ».
Non ! ça c’est la soldatesque barbare nippone à l’œuvre, au même titre que Katyn c’est la soldatesque soviétique à l’œuvre exterminant l’élite Polonaise d’une balle dans la nuque, pour y installer plus aisément le communisme…
« D'autre part, en tant qu'amoureux du Japon depuis longtemps, y ayant habité, lisant et parlant japonais etc. je trouve vraiment dommage que certains mettent l'emphase sur des clichés dont la validité historique est à peu près celle de « nos ancêtres les Gaulois » surtout quand ces clichés représentent ce qu'il y a de pire et de moins intéressant dans l'histoire, très riche du Japon ».
Désolé mais tu ne m’impressionnes pas, car avoir vécu au Japon, parler et lire le japonais, et ne pas s’être intéressé à la beauté artistique représenté par la technique de forge si passionnante des Nihonto, alors même que cela reste un objet culturel si important chez eux, sans être militariste, cet art au sens de la pratique de l’artisan, mérite vraiment qu’on y voit autre chose qu’une arme létale, tout simplement un objet d’art.
Maintenant on a bien compris que la voie ne n’intéressait pas, alors s’il te plaît, tu t’es exprimé, donc maintenant laissent-nous, au nom des libertés fondamentales que tu mets en avant, continuer notre recherche.
Bonnes fêtes de la nativité.
Denikin
PS : La seule arme du chevalier moderne c’est sa plume !